The Fourth Wall: dépasser les bornes des limites

Par , le 18 février 2012 à 17:07 | Test, Toutes les news |

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Depuis des années, l’Institut de Technologie DigiPen forme ses étudiants dans les domaines de l’animation, de l’ingénierie et du jeu vidéo. Lorsque l’on se rend sur la page web référençant tous les projets étudiants de jeux vidéoludiques sortis sous la banière DigiPen et que l’on effectue un tri par « IGF finalists », on peut voir apparaitre entre autres le titre Igneous. Beaucoup plus discret en revanche, est le projet de plusieurs étudiants: Logan Fieth, Corrine Snow, Amalachi Cushman, Jordan Hemenway et Aleksander Hiebert et intitulé The Fourth Wall.

The Fourth Wall est un jeu de plates-formes/réflexion en 2D – tout ce qu’il y a de plus classique, à première vue – dans lequel vous incarnez un personnage à trois différents stades de sa vie. En effet, vous démarrez dans la peau d’un jeune magicien qui quitte son village et sa famille afin de parfaire son apprentissage de la magie. Votre baluchon sur l’épaule, vous voilà lancés dans une aventure étrange et poétique.

Logan Fieth, développeur à l’origine de projet, nous fait évoluer dans un environnement épuré et simple, sans aucune fioriture. Sans être désagréables, au contraire, les décors participent à l’ambiance si particulière du monde dans lequel évolue le magicien. Les animations sont basiques, les décors juste sympas, et il est clair que ce n’est pas ce qui intéresse le joueur, ni ce qui a intéressé les developpeurs.

Lors d’une interview donnée à IndieGameChallenge.com, Fieth révèle que sa principale source d’inspiration pour The Fourth Wall avait été VVVVVV:

In terms of the core mechanic, it was VVVVVV. The game had a section of rooms that had screen wrap, though the rest of the game wasn’t like that. It made me curious to see what it would be like if the player could toggle the screen wrap on and off. In terms of structure and game design style, I have heard many players compare it to Braid and Portal.

Lors du voyage initiatique entrepris par votre personnage, vous découvrirez que vous avez la capacité de stopper le défilement de la caméra. Maintenir la touche Ctrl entoure la fenêtre de jeu d’un cadre bleu créant des jonctions entre le coté droit et gauche, ainsi qu’entre le haut et le bas de la caméra. me suis-je fais comprendre ? Si ce n’est pas le cas, regardez la vidéo à la fin de ce test, puis revenez à la phrase précédente, tout vous paraîtra plus clair.

Fort de ce concept et d’un gameplay intelligent et sans failles, The Fourth Wall déçoit cependant par sa durée de vie d’environ 20-25 minutes, et de quelques puzzles assez faibles. Toujours dans la même interview – citée plus haut – Fieth rappelle qu’il avait prévu de nombreux casses-têtes mais qu’étant donné que lui et ses collègues sont étudiants, il leur a été impossible de développer le jeu dans les meilleures conditions.

The Fourth Wall est un jeu sympathique et surprenant que l’on parcourt avec beaucoup de plaisir, mais dont la durée de vie – bien que justifiée légitimement – laisse un sentiment de frustration. En effet, avec un tel concept, on aurait apprécié le développement de mécaniques spécifiques à chaque zones, de nombreux niveaux et puzzles et également d’une histoire plus développée du personnage que l’on contrôle.

Malgré cette amertume, considérant ce jeu (gratuit) comme un projet étudiant ne disposant pas d’un temps de développement très grand, The Fourth Wall est un très bon soft qui selon Fieth n’a aucun rapport avec Eyez - un jeu qui reprend les mêmes mécaniques, les varie tout en restant dans l’esprit plates-formes old-school.

Fieth shares that he was not actually aware of Eyez before I contacted him. He shares, « This is really cool, because I had not seen any other game that had a similar mechanic to The Fourth Wall until now. I mean, sure, many games have had screen wrap, but I had not seen any that let the player toggle it on and off at will. »

Toujours est-il que je ne peux que vous le conseiller, car aucun des défauts du jeu ne peut réellement venir entraver le plaisir de jouer à The Fourth Wall, alors à vos claviers !