Test : Creavures

Par MauvaisVitrier , le 14 septembre 2012 à 19:22 | Test, Toutes les news |

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CreaVures, développé par Muse Games, est un jeu de plates-formes dit de « casual » sortit en 2011 sur PC, Mac et Appstore dans lequel vous serez chargés de restaurer la lumière. Pour cela, vous prenez le contrôle de personnages mythiques miniatures, chacun dotés d’une capacité unique, qui vous permettront, seul ou en tandem, de mener à bien votre objectif.

« Chez Muse Games, nous faisons tout notre possible pour produire un des jeux les plus singuliers et captivants jamais présentés aux joueurs. Avec Creavures, nous avons pris une atmosphère inoubliable et l’avons combinée avec un puzzle platformer savamment conçu, afin d’être certains de pouvoir proposer une expérience qui captivera le joueur pendant des heures«  Conrad Kreyling, chef de projet du jeu Creavures.

D’un point de vue strictement graphique, CreaVures est de prime abord remarquable. La vue de côté ainsi qu’une modélisation des personnages et décors en trois dimensions n’est pas sans rappeler le jeu indépendant Trine qui exploitait les même aspects. Cependant la comparaison s’arrête là, puisqu’alors que ce dernier propose un style médiéval, coloré et lumineux, CreaVures au contraire arbore des couleurs très sombres majoritairement dans des teintes de noir, bleu et violet. La plupart du temps, l’environnement est très détaillé, et les éléments constituant les décors sont sur plusieurs plans et donnent une impression d’immersion excellente. Mais c’est au delà des apparences que les problèmes commencent à apparaître.

En effet, si l’on s’y attarde un peu, on peut noter que les nombreux effets visuels de lumière ou de brouillard cachent souvent des textures disgracieuses voire baveuses.  On pourrait bien sûr arguer que CreaVures étant une production indépendante, la qualité graphique n’est pas la priorité numéro un des développeurs. Certes, cependant sous prétexte de créer une « atmosphère inoubliable« , CreaVures en fait trop et pollue l’environnement graphique au dépens de la lisibilité. C’est ainsi qu’il devient trop fréquemment ardu de repérer ce qui fait partie du décor, de ce avec quoi on peut marginalité, comme c’est le cas avec certaines plates-formes. Les dégradés de couleurs sombres, et de teintes phosphorescentes font bien entendu partie intégrante de l’esthétique (qui, il faut l’admettre, est très agréable) du titre, mais il faut également reconnaître qu’il devient difficile d’apprécier cette dernière lorsque que celle ci nuit à l’expérience de jeu.

Mis à part une esthétique intéressante, bien que non exempte de défauts, CreaVures cumule les maladresses. Quand on se penche un peu plus sur le gameplay, force est de constater que le titre n’atteint pas des sommets. Malgré la présence de cinq créatures contrôlables (Bitey, Rolly, Zappy, Glidey et Pokey) ayant chacune une capacité unique (grimper, rouler, voler, paralyser ses ennemis ou les électrocuter) le gameplay reste tout de même approximatif et peu varié. De plus, l’animation des personnages et MNJ (monstres non jouables) plus que bancale amène assez souvent des soucis de collision, de précision des sauts et autres attaques. Situations qui deviennent vite très agaçantes.

Concernant la durée de vie, celle ci est plutôt honorable puisqu’avec une quinzaine de longs niveaux repartis sur 5 mondes le temps de jeu atteint aisément quelques heures, voire plus si vous désirez récupérer toutes les sphères de lumière et finir le jeu à 100%. Cependant, cette durée de vie est rallongée artificiellement par les phases de jeu (qui, par leur lourdeur, n’apportent rien) où vous devez contrôler deux creavure au lieu d’une.

Alors, pour finir, même si l’on a ici à faire à un jeu clairement « casual » (assumé) on ne peut s’empêcher de regretter ces approximations qui plombent CreaVures de poids dont il aurait mieux fait de se passer. Affichant une esthétique originale, un désir de bien faire remarquable et un concept intéressant, Muse Games ne parvient malheureusement pas à séduire autrement que sur la forme. Une déception.