La peur au ventre dans Long Night
« Les monstres sont réels, les fantômes aussi. Ils vivent en nous et parfois, ils gagnent ». C’est sur cette citation de Stephen King que commence la présentation de Long Night sur sa page Kickstarter. De quoi donner le ton n’est-ce pas ? Vous l’aurez donc deviné, le futur jeu du studio indépendant français Trickster Face sera un jeu d’horreur et nous vous en faisons la présentation maintenant.
Fin de l’été 1998, un camp de vacances américain, David – un jeune garçon somme toute plutôt banal – va vivre l’expérience la plus traumatisante de sa vie. En effet, ses amis ont disparu et c’est à lui de les retrouver. Mais comme la vie d’un personnage de jeu vidéo est loin d’être simple, David devra faire face à des horreurs tout droit sorties des plus effrayantes légendes urbaines, dont la si célèbre dame blanche. Si sur le papier, le scénario de Long Night n’a rien de nouveau, il convient de s’intéresser à la manière dont celui-ci nous est raconté pour juger de sa qualité.
Alors que de nombreuses franchises reconnues pour leur maitrise de l’horreur cèdent aux sirènes de l’action pure et dure, Long Night s’inspire quant à lui de l’époque où Resident Evil n’était pas un jeu de shoot avec munitions quasiment illimitées et où Silent Hill nous terrorisait avec ses angles de vues improbables et son atmosphère délicieusement glauque et poétique. Il faut bien avouer qu’il est toujours délicat pour un créateur de jeu de revendiquer ses sources, surtout lorsque celle-ci sont aussi mythiques. Reste à savoir si l’inspiration a été au rendez-vous ou si Long Night n’est qu’une copie de plus d’un genre longtemps imité, rarement égalé.
Après avoir essayé la démo du jeu – que je vous recommande de télécharger pour vous faire votre avis – je dois dire que je suis encore mitigé. D’un côté, je vois un jeu trop sombre pour celui qui ne saurait pas régler correctement son écran et un héros au look insignifiant. Mais d’un autre côté, ce n’est qu’une démo et il faut bien avouer qu’elle fourmille déjà de bonnes idées et d’une sacrée ambiance. Tenez, prenez par exemple la musique, composée par Amaury Lavoine. Si les pistes à l’écoute rappellent furieusement le travail d’un certain Akira Yamaoka (LE grand compositeur de Silent Hill), ce n’est pas un mal, croyez-moi. J’ai très vite été happé par la mélancolie qui se dégage du piano et qui pose rapidement l’ambiance. L’autre grande force du jeu est de nous proposer outre l’exploration et des phases d’énigmes qui personnellement, me font très plaisir, une gestion de la santé mentale de votre personnage. C’est selon moi l’idée la plus prometteuse et la plus importante de Long Night et je ne peux qu’encourager l’équipe de développement à l’intégrer d’autant plus au gameplay.
Pour l’heure, le jeu est sujet à un financement participatif sur Kickstarter, sachant qu’il ne reste qu’un peu plus d’une semaine à Trickster Face pour atteindre les 10.000 dollars canadien demandés (soit environ 7000€). La moitié de la somme a été atteinte et il faut savoir que Long Night sortira quoiqu’il arrive au printemps 2014 sur PC, PS3 et Xbox360. Le financement servira essentiellement à améliorer certains aspects du jeu et à soutenir les développeurs. Nous leur souhaitons donc bon courage pour la suite des événements.
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