Test : Aqua Kitty
Comme vous le savez, Internet est le royaume des chats. Ce n’est donc pas étonnant qu’après avoir infiltré la toile, ils en fassent de même pour le jeu indé. Préparer-vous car cette fois, ils ne sont pas là pour rigoler. Des hordes de monstres s’en prennent à leur plus précieuse denrée : le lait. Il ne tiendra qu’à vous de le défendre.
Aqua Kitty, sorti le 3 février sur Steam et développé par le studio Tikipod, est un shoot’em up où le chat se taille un costume de héros de film d’action. Aux commandes d’un sous-marin armé jusqu’aux griffes, votre mission au fil des niveaux sera de défendre les précieux points d’extraction de lait de vos matous. Un speech de base qui a de quoi faire sourire, bien qu’il ne soit qu’un prétexte anecdotique aux nombreuses batailles sous-marine que vous devrez livrer.
Premier constat de gameplay : si celui-ci se révèle simple – un bouton de tir principal, un deuxième tir plus puissant mais limité en énergie et un changement de direction de la tête du sous-marin – il deviendra rapidement plus exigeant qu’il n’y parait de prime abord, la difficulté du jeu n’étant pas à sous-estimer. Par ailleurs, contrairement à la plupart des shoot’em up, vous n’avancerez pas en défilement parallaxe forcé mais en déplacement horizontal libre. Logique puisque l’objectif ne sera pas de progresser à travers un barrage d’ennemis mais bien de défendre vos gisements.
Et pour se faire – il faut bien l’admettre – vous disposerez de la plus puissante arme qu’il soit : une maniabilité à toute épreuve. Toutes les commandes répondent au doigt et à l’œil et ce, sans latence particulière, à tel point que vous vous surprendrez à esquiver ce que vous pensiez inévitable.
Pour en revenir à la difficulté que j’évoquais plus haut, il faut savoir que celle-ci est progressive. Si les premiers niveaux font office de promenade de santé, vous vous retrouverez assez rapidement confronté à un degré d’exigence que vous n’auriez pas soupçonné. Et c’est tant mieux, je suis personnellement allergique aux jeux qui ne résistent pas un minimum.
La recette d’Aqua Kitty est somme toute classique. Les différents ennemis possèdent un pattern qui une fois acquis, ne vous surprendra jamais individuellement. En revanche, une fois groupés sur un même écran, ils pourront vous poser des problèmes si vous n’êtes pas attentif à la carte s’affichant en haut à droite de l’écran ou à votre placement. Mais votre principale préoccupation ne sera pas votre vie – bien que celle-ci soit somme toute fragile – mais celle de vos camarades félins qui régulièrement, se feront capturer par des pieuvres violettes signalés en rouge sur la carte. À ce moment, vous disposerez de peu de temps pour voler ou plutôt naviguer à leur secours, sous peine de perdre un gisement de lait. Selon la situation, cela pourra signifier une baisse très significative des points marqués ou la fin de la partie.
Le scoring a d’ailleurs une place essentielle dans ce shoot’em up puisqu’il est possible, en détruisant à la chaine, de faire évoluer un multiplicateur de score. Mais ici, la particularité est que vous ne perdrez pas ce multiplicateur si vous vous faites toucher, celui-ci chutera de lui-même tant que vous ne toucherez pas un monstre. Simple sur le papier mais qui peut se révéler compliqué dans les faits. Si les 25 tableaux d’Aqua Kitty sont en soit un challenge plus que correct, il se trouve que les développeurs ont également pensé aux acharnés du record puisqu’il existe également un niveau où les vagues d’ennemis sont illimités mais où vous n’aurez pas à vous soucier des gisements de laits.
Si le scoring ne vous intéresse pas, sachez qu’il existe trois mode de jeu : facile, normal et arcade. Les deux premiers sont – vous l’aurez devinez, un ajustement de la difficulté. Pour le troisième, il s’agit des même 25 niveaux mais qu’il s’agira de faire avec une seule barre de vie. Tout au long des tableaux, vous pourrez trouver des gemmes vertes qui une fois dépensée, permettent d’améliorer votre sous-marin. De quoi rallonger la durée de vie de façon significative.
Graphiquement, Aqua Kitty est fait d’un pixel art de haute volée bien que l’on puisse regretter le manque cruel de variété des backgrounds. Mais rassurez-vous, ce détail est rapidement oublié, concentrez que nous sommes sur le jeu. Enfin, la musique, loin d’être discrète, est un véritable hommage à l’époque 8-bits. Composée par une entreprise nommée Electric Cafe, elle se révèle être d’une qualité indéniable – je l’écoute d’ailleurs en ce moment même avec un grand, très grand plaisir. Je vous laisse d’ailleurs le soin de vous régaler avec Mouldy Depths, une de mes pistes favorites.
Bref, Aqua Kitty m’a tapé dans l’œil. Il n’est pas parfait bien entendu, nous pourrions lui reprocher le peu de bonus disponibles en jeu, rendant l’expérience de jeu rigide, l’absence étrange de boss en fin de zone – il n’en existe qu’un à la fin du jeu – où l’impossibilité de jouer en multi autrement qu’en local mais soyons honnête et disons-nous que pour la somme ridicule de 5,99€, nous sommes en présence d’un jeu au charme indéniable, au gameplay accrocheur et à la rejouabilité immense grâce au scoring et aux différents modes de jeu. Alors n’ayez pas peur de vous jeter à l’eau, les chats buveurs de lait ont besoin de vous !
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Résumé
Les + | Les - |
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- La musique - La maniabilité - La durée de vie | - L'absence de multijoueurs online - Les décors peu variés |
Score du jeu : |
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