Il y a six mois sortait notre preview de Space Engineers, à l’époque tout juste sorti en Early Access. Le jeu nous avait convaincus par son potentiel et la dédication des développeurs, mais il restait néanmoins beaucoup de zones d’ombre sur le possible futur du jeu, et les directions de développement de celui-ci. Le mode multijoueur (grand absent il y a 6 mois) étant depuis sorti, de même que le mode survie, il est temps de revenir sur ce qui s’annonce être un très grand jeu.
Si le mode multijoueur est déjà sorti depuis quelques mois, nous avons préféré attendre un peu avant d’en parler, sa sortie ayant été relativement chaotique : bugs, instabilité, il a fallu bien des semaines aux développeurs pour peaufiner leur mode multijoueur, et le rendre relativement jouable, même s’il reste des problèmes.
L’une des sources de tous ces problèmes vient du fait qu’actuellement, une partie n’est hébergeable pour le multi que via le jeu lui même. Pas d’exécutable dédié au lancement d’un serveur simple, et donc impossible d’héberger son serveur sur un serveur dédié. Il faut qu’un joueur, avec sa machine, s’occupe de cela. Autant dire que la fibre ne sera pas de trop, le jeu n’étant actuellement pas du tout optimisé, un joueur lambda ne peut pas héberger convenablement une partie sans un lag atroce.
Passé ce problème, et une fois trouvé un serveur hébergé sur une (très) bonne connexion, on peut enfin s’adonner au multi de Space Engineers. Celui-ci se paramètre sur la sauvegarde directement : nombre de joueurs, privé ou public, armes autorisées… On a de tout. Ainsi que le mode de jeu, introduisant le mode survie tant attendu. Parlons donc de celui-ci, qui se retrouve être désormais le gros intérêt de Space Engineers, en particulier pratiqué en multijoueur…
Le mode survie est très semblable, dans l’idée, à celui d’un sandbox classique : on a une jauge de vie, une gestion des besoins (ici c’est l’énergie de la combinaison spatiale), et la construction de blocs demande des ressources, ainsi qu’un outil. Par conséquent, même si on a accès à tout l’inventaire qu’on avait en mode créatif, pouvoir poser un bloc ne se fera que si vous avez un exemplaire du matériau principal, et il vous faudra ensuite construire et rajouter les matériaux supplémentaires à la main.
Le réglage du mode survie permet de choisir entre trois presets de taille d’inventaire, vitesse de production et vitesse de construction. L’énergie de votre combinaison vous permet de vous déplacer, et de respirer. Pour la recharger, vous devez soit utiliser une station médicale, soit vous asseoir à un cockpit. Si vous arrivez à 0%, vous suffoquerez, et votre vie commencera à chuter. A 0, vous mourrez et réapparaîtrez à une station médicale, si vous en avez posé une, ou dans un petit vaisseau de secours, assez loin.
Les vaisseaux également consomment de l’énergie. Ainsi, les générateurs ont besoin de tubes d’Uranium pour fonctionner, et en fonction des éléments sur le vaisseau, ceux-ci seront consommés plus ou moins vite. La dynamique de début de partie, en particulier sur les maps un peu “vides” (notamment le scénario de crash où vous démarrez avec un gros vaisseau crashé, qu’il faut rapidement scavenger pour créer les éléments dont on a besoin). Malheureusement, une fois qu’on a sa raffinerie, son assembleur, et un petit vaisseau de minage, il devient très – trop – simple de survivre, en allant miner un bon coup de l’uranium, et en blindant les réacteurs. Du coup, les astuces de début de partie (couper toute l’énergie du vaisseau quand non utilisé, idem pour la combinaison, etc) deviennent inutile, et ne reste que le temps de construction accru.
Et celui-ci est, disons le, très pénible. Par exemple, pour poser un conveyor, il vous faudra une interior plate pour poser le “blueprint” par terre. Ensuite, vous devrez acheminer des centaines d’interior plates, des moteurs, des architectures en acier, etc, pour petit à petit construire le bloc, et le faire atteindre le seul de 80% de finition auquel il devient actif (ou 100%, encore mieux). Si, en soit, le processus est réaliste et immersif, la taille limitée de l’inventaire peut rendre certains blocs très pénibles à construire, et il est conseillé de faire de la survie en multijoueur, pour pouvoir confortablement construire des structures sans trop s’ennuyer.
Toutefois, l’arrivée de ship grinders (équipement posable qui permet de grinder, c’est à dire déconstruire, un bloc automatiquement, au lieu de devoir le faire à la main) présage peut être l’arrivée d’un élément de construction que l’on puisse également poser, ou – espérons – de drones qui s’en occupent pour nous.
Malgré tout cela, le mode survie de Space Engineers reste très agréable à jouer, immersif et stressant en début de partie. On peut se répartir des rôles, en particulier en multijoueur, et ce mode donne une toute autre dimension au jeu. En ce qui concerne le multijoueur, chaque joueur peut, à n’importe quel moment, enregistrer la partie en cours de façon locale, pour continuer dans son coin, ou héberger le serveur lui même. Il reste encore beaucoup de progrès à faire, en particulier pour avoir un client de type serveur dédié, et des outils d’administration/anti-griefing efficaces. Ou au moins un support des mods.
Ho je crois que je viens de trouver une petite perle, ce jeu m’a l’air très intéressant merci beaucoup pour cette découverte !