Ne perdez pas le fil ! ASV ? Cui cui La télé Game Sphere

Couleurville, la cité régie par trois couleurs, est en crise les amis ! Alors que le séparatisme règne en maître depuis plusieurs années et divise les couleurs en clans distincts, une menace bien plus terrible gronde : la grisaille. Il revient alors à vous, Koru, le dernier des Tinkers, de vous dresser face au danger et de sauver Couleurville et ses habitants.

The Last Tinker est un jeu développé par le studio allemand Mimimi productions et sorti sur Steam le 12 mai 2014. Fait intéressant, The Last Tinker a été financé non pas par Kickstarter ou Indiegogo mais par Gambitious, une plate-forme de crowdfunding exclusivement centrée sur le jeu.

Mais passons ces détails et concentrons-nous sur le sujet du jour. The Last Tinker est un jeu d’aventure en 3D qui se déroule dans le monde de Tinkerworld. Nous incarnons une créature à mi-chemin entre le singe et le rasta aux vêtements colorés du nom de Koru. L’aventure commence par un petit tutoriel qui, à travers une série de petites quêtes sans prétention, nous apprendra les mouvements de base de notre héros tout en nous mêlant aux citoyens de Couleurville. Premier constat : The Last Tinker est magnifique, tournant sans problème à 60 fps – à condition de passer par le menu des options graphiques. C’est un vrai plaisir d’évoluer dans ce monde plein de couleurs et de détails. Mais bien entendu, les graphismes ne font pas tout.

Si vous tournez la caméra, vous remarquerez que les boites de dialogues sont en cartons. Charmant.

Un scénario des plus classiques

Du côté de l’histoire, ne vous attendez pas à des miracles. The Last Tinker est un jeu simple avec un scénario plutôt bateau. Pour résumer, vous incarnez le gentil héros du peuple qui, un peu trop bête pour agir de lui-même, vous laissera le soin de vous occuper des méchants. Heureusement pour Koru, ce dernier apprend rapidement qu’il est un Tinker, ces êtres pouvant se servir du pouvoir des Couleurs Originelles. C’est donc aidé par ces esprits que vous affronterez la réelle menace qu’est la grisaille, cette entité absorbant la couleur et transformant le monde en une version terne et sans vie d’elle-même.

Si le scénario ne casse pas des briques, il faudra tout de même compter sur une narration que je qualifierais de « mignonne » à défaut de trouver mieux. Tout est choupinet et adorable, des bruitages en passant par les boites de dialogues des personnages qui à y regarder de plus près, sont en carton – un détail qui fait mouche. Ne vous attendez donc pas à être hautement surpris par les tenants et les aboutissements de l’aventure de Koru même si vous aurez certainement un réel plaisir à en prendre part.

Une peinture digne des plus grands maîtres.

Plates-formes, vraiment ?

Si The Last Tinker nous a été annoncé comme un jeu de plates-formes à la croisée d’un Jak et Daxter ou d’un Banjo et Kazooie, permettez-moi de remettre les points sur les i. Qui dit plates-formes dit la possibilité de sauter, de franchir des obstacles aériens et d’éventuellement, rater son coup et mourir. Dans The Last Tinker, vous n’aurez que très peu de chance de rater vos mouvements puisque lors des phases de plates-formes, il suffira de rester appuyer sur une touche et de laisser Koru sauter automatiquement de pilier en pilier, de rambarde en rambarde, bref d’un point à un autre sans réelle interaction de votre part. Autant le dire tout de suite, le challenge est loin d’être au rendez-vous, j’aurais personnellement préféré avoir la capacité de sauter et de manœuvrer entièrement mon héros au lieu d’être cloué au sol, pour le meilleur et pour le pire.

De même, les combats sont certes agréables dans un premier temps, la maniabilité impeccable aidant. Mais pour un joueur aguerri, la difficulté sera nulle puisqu’avec un minimum d’adresse, vous voltigerez d’un ennemi à  un autre sans vraiment craindre la mort. Et si vous deviez être blessé, pas d’inquiétude puisque chaque combattant que vous aurez assommé lâchera des sphères de vitalité qui vous redonneront quelques couleurs.

Je vous laisse le soin de trouver une blague appropriée à cette scène.

Un public bien spécifique

Je pense avoir été clair. The Last Tinker est un beau jeu qui ne vous opposera aucune résistance. Mais comme chaque jeu capte un public différent, je ne saurais que trop le conseiller aux joueurs pour qui le die and retry est une aberration ou tout simplement, qui ne veulent pas se prendre la tête. Vous appréciez la direction artistique ? Vous cherchez à vous évader dans un monde qui s’inspire plus selon moi d’un Little Big Planet ou d’un Ape Escape ? The Last Tinker est fait pour vous !

—–

Review

ProsCons

- Des graphismes somptueux
- La musique d'ambiance
- L'univers tout mignon

- Aucune difficulté
- Assez répétitif
- Le scénario manque de pêche
Rating
65%

—–

 

Articles associés

Indie Arena : des indés à la Gamescom
Sorties : The Last Tinker,Chronology & Coma Mortuary
E3 - Les indés de la conférence Sony
Article pr�cedent jeu ind�
Article suivant jeu ind�

3 Commentaires

Laisser un commentaire
  1. Avatar de Traumer
    16 mai 2014, 12 h 21 min

    Très jolie direction artistique, même si je ne suis pas spécialement fan du héros. Mais bon, quand une bonne promo se fera dessus, ça vaudrait le coup d’essayer.

    VN:F [1.9.22_1171]
    Rating: 0 (from 0 votes)
    Répondre
    • Avatar de GentleStorm
      16 mai 2014, 14 h 47 min

      Perso il ne m’attire vraiment pas, mais bon, effectivement, le public visé semble être assez jeune !

      VN:F [1.9.22_1171]
      Rating: 0 (from 0 votes)
      Répondre
      • Avatar de Avorpal
        16 mai 2014, 22 h 48 min

        Pas forcement que les jeunes mais c’est une cible potentielle effectivement ^^

        VA:F [1.9.22_1171]
        Rating: 0 (from 0 votes)
        Répondre

Laisser un commentaire