Graal seeker : et on le cherche encore
Par Traumer, le 20 septembre 2014 | Actualité, Toutes les news |
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Une fois n’est pas coutume, un tactical-RPG a fait son apparition sur le site de financement Indiegogo, récemment : Graal Seeker. Et, pour ne rien gâcher (en tout cas pas tout de suite), son développement est mené par des français. Et nous, on aime bien les français (un peu de nationalisme dans ce monde brouillé, c’est bon pour le moral des troupes).
Les baguettes et les cocoricos intempestifs mis de côté, penchons-nous sur ce titre bien de chez nous prenant place en Grande-Bretagne, au milieu des dolmens, farfadets et autres curiosités mythologiques qui fleurent bon le sanglier bouilli à la menthe.
En quête de la sainte coupe
Graal Seeker prend place dans la Bretagne du Ve siècle. Vous y incarnez un chevalier qui, un jour de beau temps (ça n’arrive que trop peu) et faute de vaisselle, décide de partir en quête du saint Graal. Force est de constater que la vaisselle ne se verra pas doté d’une nouvelle pièce de collection d’ici peu, puisque le pays est en proie à des tensions diverses et variées, dont la plus importante est l’invasion saxonne, contre laquelle lutte le roi Arthur. Changement de programme, donc.
Ici vous sont donc laissés deux choix : rejoindre la cour du roi et lutter contre l’invasion saxonne ou bien faire une terrible fixation sur la vaisselle et vous débrouiller du mieux que vous le pouvez pour mettre la main sur cette fichue coupe et la ramener avant que votre dame n’introduise les droits de la femme (ce qui serait aussi anachronique que chronophage). Ceci étant, il semble bien plus enrichissant de prendre le temps de s’intéresser à la situation du pays. En effet, l’invasion saxonne est plus que suspecte : est-ce pour le contrôle d’une terre et l’influence qu’elle confèrerait ou bien tout simplement pour le Graal et la richesse et la renommée qu’il accorde à son propriétaire ? Mystère… Ou peut-être qu’ils n’ont plus de vaisselle .
Le Graal, mode d’emploi
Comme dit plus haut (ne remontez pas, je vais répéter) Graal Seeker est un tactical-RPG. Vous avez donc le contrôle d’un certain nombre de combattants, que vous devrez guider au sein d’arènes restreintes qui seront le théâtre d’affrontements épiques. Des classes plutôt traditionnelles sont proposées, celles-ci allant du chevalier au paysan, en passant par le barde, le druide et l’archer.
Là où Graal Seeker innove, c’est au niveau des éléments qu’il pioche de ci de là, principalement dans le rogue-like. La mort permanente, les maps et les événements générés aléatoirement ainsi qu’un monde permanent feront donc partie intégrante du titre. Ce qui n’est pas pour nous déplaire, l’idée d’un monde persistant avec ou sans nous pourrait enlever le côté rébarbatif inhérent aux Die&Retry. Votre mort n’est donc pas quelque chose d’inutile, puisqu’elle pourra avoir des répercussions sur votre prochaine partie. Vous n’êtes pas L’aventurier mais UN aventurier.
Ce point, amplifié par un côté décisionnaire inspiré des “livres dont vous êtes le héros” pourrait rendre l’aventure franchement intéressante à mener puis à recommencer après un premier passage.
Graal Seeker : la quête de la sainte timbale ?
Le décor est donc planté, et nous pouvons pénétrer dans l’univers du jeu, le voir de nos yeux. Et c’est à ce moment que les sourcils se haussent, au point de venir regarnir notre front que la calvitie gagne. Car, en effet, Graal Seeker est loin d’être convainquant. Au niveau des maps, il ressemble à s’y méprendre au résultat auquel on pouvait parvenir en utilisant l’éditeur de map de warcraft II (1995, tout de même). Les couleurs sont affreusement ternes et les éléments et personnages ingame ont un design à la limite de l’inexistant.
Enfin (et pour ce point, je vous recommande vivement de jeter un oeil au trailer en bas de cette page), les animations, pour ce qui nous en est montré, ne font franchement pas rêver et font presque figure de canular lorsqu’elles sont précédées de la phrase “fast tactical battles !” On a donc un peu de mal à trouver un quelconque écho entre le concept et le rendu, pour le moment.
En bref
Graal Seeker a des atouts, c’est indéniable. Le fait d’ajouter une mort permanente doublé d’un monde persistant offre de sympathiques perspectives de rejouabilité. Un éditeur de quêtes et de cartes sera également mis à disposition, accompagné d’un outil de partage, ce qui est également loin d’être pour nous déplaire.
MAIS – et ce mais est gros (d’ailleurs je l’ai mis en majuscule) , inévitable et tout aussi indéniable – le titre souffre décidément trop de son design, que l’on pourrait qualifier de piteux. Certes, il n’en est qu’au début de sa campagne de financement et est sujet à de nombreux changements. Mais, pour les 10 000 € auxquels il prétend, Graal Seeker se présente sous un jour qui est loin de mettre en valeur son concept.
Il reste 33 jours à Graal Seeker pour mener à bien sa campagne. Si le titre vous a tapé dans l’œil, vous pouvez participer à son financement via sa page indiegogo.
Graal seeker – Trailer Indiegogo
