Test : Risk of Rain
Après de longs mois d’attente, le titre de Hopoo Games Risk of Rain est enfin disponible dans sa version finale sur Steam. Nous étions déjà emballés lors de la rédaction de notre aperçu de l’alpha il y a de cela neuf mois, qu’en est-il aujourd’hui maintenant que le jeu est terminé ?
Risk of Rain est un action platformer intégrant des éléments de rogue-like développé par deux étudiants de Seattle – Duncan (programmeur, artiste, game designer) et Paul (game designer, relations publiques). Vous y incarnez un des membres d’une escouade dont le vaisseau s’est écrasé sur une planète hostile. Votre objectif sera simple, survivre le plus longtemps possible. Cela parait simple de prime abord mais Risk of Rain cache bien son jeu.
Comme dans tout rogue-like qui se respecte Risk of Rain intègre des éléments de gameplay comme la mort permanente – qui vous fera tout perdre et recommencer de zéro si vous mourrez – la génération aléatoire des ennemis, la localisation des coffres, des portails, le choix des boss et des niveaux à parcourir. Le jeu intègre également une feature originale et qui fait justement toute sa saveur : le fait que plus le temps passe, plus le jeu devient dur. De mémoire, il ne nous semble avoir jamais vu dans un autre jeu du genre un tel élément de gameplay.
Au départ, vous ne disposez que d’un seul personnage – le Commando, que l’on connait depuis l’alpha ouverte – mais à terme, vous pourrez choisir entre 10 personnages jouables disposant chacun de ses propres capacités, avantages, inconvénient uniques. Et nous souhaitons clairement appuyer sur ce terme ‘unique’ car chacun des persos se joue de manière totalement différente.
L’un est un spécialiste du corps à corps et dispose d’attaques dévastatrices tout en ayant aussi à sa disposition plusieurs dashes et autres dodges offensifs et défensifs pour se tirer d’affaires épineuses. L’autre est plus orienté longue distance et fait des dégâts conséquents où que soit son ennemi le plus proche.
Parmi cette panoplie originale de personnages vous pourrez ainsi trouver un sniper, un bandit, un robot, une créature alien, une chasseuse, un pur tank, etc, etc … Et ces derniers – bien que complètement différents – restent tous très bien équilibrés les uns par rapport aux autres. Nul besoin de préciser que maîtriser un personnage, ses frames d’invulnérabilité, la portée de ses coups, de ses esquives, etc … de manière à ne plus mourir bêtement au premier niveau demandera du temps.
Et même si l’on torche le jeu avec un perso cela ne veut pas dire que l’on pourra réitérer l’exploit avec un autre personnage. Et c’est là tout l’intérêt du jeu. Entre autres.
Lorsque vous lancez une partie, vous devrez trouver un téléporteur qu’il vous faudra activer de manière à pouvoir passer au niveau suivant. Seulement, l’emplacement de ce dernier est aléatoire à chaque niveau ainsi qu’à chaque run. Il vous faudra donc explorer – si vous n’êtes pas chanceux – toute la map pour le trouver. Lorsque vous partez à la recherche du téléporteur, des ennemis spawneront à divers endroits ainsi que sur votre chemin. Il est fort possible que lors de votre première rencontre avec ces adversaire vous vous fassiez démonter allègrement par des créatures pourtant assez faibles. Mais persévérez, Risk of Rain est dur, mais pas gratuitement, il est en vérité très exigent et saura vous récompenser si vous vous accrochez.
Sur le côté droit de l’écran une barre indique « Very Easy » et un chrono défile. Ce dernier vous indique votre temps de jeu, et la barre de difficulté grimpe en conséquence. Comme je le disais plus tôt, plus le temps passe, plus la difficulté s’accroît. De ce fait, toute les 4 à 5 minutes environ, vous passez un niveau de difficulté supplémentaire, qu’importe que vous en soyez toujours au premier niveau du jeu.
Et on ne parle pas ici de niveaux de difficulté artificiels ; au contraire, outre le fait que les ennemis deviennent 13% plus fort chaque minute de jeu qui passe, vous aurez le droit à non moins de 10 niveaux de difficulté se succédant au fil de chaque partie : Very Easy, Easy, Medium, Hard, Very Hard, Insane, Impossible, I see you, I’m coming for you et hahahahahaha. En sachant qu’il est possible de choisir le niveau de difficulté de votre partie sur l’écran de sélection du personnage (Easy, Normal, Hard) ce ne sont pas moins de 30 niveaux de difficulté qui sont proposés au joueur.
Lorsque vous parvenez à un téléporteur, un minuteur s’active et apparaît un message : Stay Alive : 0/90 secondes - 90 secondes pour le mode normal -. A cet instant là, vous activez l’apparition d’un boss et d’une pléthore d’ennemis qui vous traqueront comme si leur vie en dépendait. Une fois la zone nettoyée vous pouvez alors passer au niveau suivant.
Le jeu propose un enchaînement de 5 niveaux consécutifs à traverser avant de pouvoir se rendre dans la dernière zone de jeu où le boss final vous attends de pied ferme. Ces 5 niveaux sont choisis aléatoirement parmi un choix de dix niveaux, de sorte que vos runs ne se ressemblent pas tous. Certaines parties des niveaux sont même générées procéduralement, modifiant donc la topologie des lieux de manière à ce que vous ne rentriez pas dans une routine trop monotone.
Dans chacun de ces niveaux sont éparpillés des coffres, autels en tout genre grâce auxquels vous pourrez récupérer des objets altérant vos capacités de base. Leurs effets sont extrêmement variés et tous trouvent leur place et leur utilité sans grand souci. Vous pourrez donc trouver des objets augmentant votre rapidité, votre cadence de tir, vos dégâts, le cooldown de vos capacités, etc … Sachez que le jeu contient 100 objets différents dont certains sont plus ou moins rares, à débloquer grâce à des achievements, à looter sur des boss, et j’en passe.
Tant que l’on parle des succès, c’est l’une des features ajoutée sur cette version finale, et autant dire tout de suite qu’elle n’est pas juste là pour faire joli. En effet, certains succès – appelés ‘challenges’ d’ailleurs – demandent réellement de la maîtrise et du skill et vous permettront de débloquer de nouveaux personnages et objets, car tout comme pour les personnages vous ne disposez pas de la possibilité de trouver tous les objets en jeu dans la première partie. Il faut les mériter !
Sachez également que Risk of Rain possède non seulement un mode co-op local, mais aussi un online ! Ce dernier vous propose de parcourir les niveaux en compagnie de 3 de vos amis. L’interface est quant à elle très sommaire et vous permettra d’inviter qui vous souhaitez avec grande facilité. Ce que l’on peut cependant reprocher au mode co-op local c’est que l’action se déroule sur un seul et même écran, limitant par conséquent l’exploration des niveaux. En effet, les joueurs doivent rester ensemble en toute occasion et ne pourront pas vaquer librement à leurs occupations. Dommage dirons nous, surtout que le mode en ligne n’a pas ce défaut là, et tant mieux.
Pour finir, il convient de dire franchement ce que nous pensons du jeu : c’est une véritable tuerie, un must have du rogue-like action. Et je parle là au nom d’une bonne majorité de l’équipe Game Sphere qui a passé des dizaines et des dizaines d’heures sur le jeu avant même sa sortie depuis le lancement de l’alpha en janvier dernier.
Servi par un pixel art au point, des musiques très agréables et un rythme effréné, Risk of Rain s’impose comme une référence du rogue-like contemporain pour venir flirter avec les Binding of Isaac et Spelunky. Et s’il n’est pas exempt de légers défauts (quelques bugs, soucis d’équilibrage) nul doute qu’ils ne parviendront pas à éclipser les énormes qualités de ce jeu qui reste profondément original et addictif.
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