Aperçu : Secrets of Grindea
Dans Secrets of Grindea, vous incarnez un jeune Collecteur. En gros, farmer des objets est quasiment un art, une profession, admirée de tous, et un examen d’entrée vous permet de devenir un Collecteur, un statut qui vous fera parcourir le monde pour looter, looter et encore looter. Une amusante mise en perspective de l’activité de base du joueur dans un hack’n'slash, qui annonce directement la couleur du scénario : humoristique, et relativement décalé.
Malgré tout, il garde un côté cruellement terre à terre et surtout banal, contrairement à un Deathspank par exemple, qui prenait des éléments décalés, et en faisait la base de son scénario. Là, on retombe quand même vite dans les canons du genre : un jeune, qui passe un examen, et qui est ensuite lâché dans la nature à faire des quêtes. Quel que soit le background, la construction elle même est totalement basique.
Une fois le jeu pris en main, on retrouve quelque chose de très basique également. Concrètement, le jeu se joue comme un Zelda de l’époque, donc vue de haut, avec une légère rigidité lorsque l’on frappe, dans une des 4 directions possibles. Outre les coups normaux avec votre arme, vous avez accès, en fonction des upgrades faites, à divers sorts et skills. Ceux-ci se développent dans l’arbre des skills, composé de trois branches : offensive, magique, et support. La première rassemble plusieurs compétences de mélée (une main, deux mains, et passif), la seconde cinq arbres de magie (feu, air, eau, terre et électricité), et enfin la dernière les compétences de soutien.
Là aussi, on retrouve finalement ce qui est le gros problème du jeu : un manque cruel de personnalité. Tout est générique, du gameplay un poil trop rigide, aux compétences à débloquer qui sont vraiment bateau au possible (un dash, un tourbillon, une météore, un éclair qui va d’ennemi en ennemi… pitié achevez moi). C’est vraiment déprimant. Du coup on se tourne vers le reste des composantes RPG, honnêtes mais sans plus : un système d’équipement, à l’interface infâme, mais plutôt complet avec beaucoup de pièces d’armure, et… Bah c’est tout, en fait.
C’est pourtant dommage, car le jeu s’annonçait intéressant : une emphase énorme sur le loot, avec des objets à récolter partout, des cartes à looter sur les monstres pour donner des bonus passifs, un gros système de craft pour utiliser tous ces objets, un monde relativement ouvert avec des compétences spéciales à débloquer petit à petit, comme dans un Zelda, quelques énigmes, des donjons, des bosses… En fait, tout y est, mais on se fait chier, c’est banal et convenu au possible.
Le gameplay lui même est trop rigide, il allie la maniabilité d’un vieux Zelda avec des ennemis aux mouvements un peu trop dynamiques, ce qui engendre beaucoup de frustration. On voudrait une roulade, et plus de dynamisme. Si le feeling plaira aux fans des jeux old school, tout le monde pestera surement de frustration face à cette rigidité.
Si le jeu est actuellement en version beta fermée, et qu’il est donc difficile de se faire une idée de la durée de vie, on voit pourtant qu’il y a un gros potentiel. C’est ouvert, avec une quête principale qui nous débloque des zones petit à petit, le potentiel pour plein de quêtes annexes, donjons annexes avec énigmes, un craft relativement poussé, des activités diverses (tir à l’arc, pêche, etc), la chasse au loot… Bref, de quoi donner une vraie durée de vie imposante.
D’autant qu’on retrouve un mode multi, relativement stable, quoique flinguant la difficulté du jeu, et un mode arcade qui se joue comme un roguelike : vous avancez dans des zones aléatoires, en essayant de récolter un max de points, et c’est permadeath. Finalement, c’est le mode qui nous a semblé le plus intéressant, c’est un peu dommage…
Graphiquement, le jeu est absolument magnifique. C’est du pixel art maîtrisé à la perfection, très bien animé à la main, avec un souci du détail remarquable, et une esthétique mignonnette sans tomber dans le kawai à en vomir des arc-en-ciel très appréciable. Un peu dommage de ne voir que le skin de l’arme et du chapeau sur le personnage, et pas du reste de l’armure, mais bon, on gardera en mémoire la difficulté d’animer un jeu de la sorte. Niveau musique par contre, c’est également générique et inintéressant au possible, dommage.
Alors du coup, il en ressort plus de négatif que de positif de ce Secrets of Grindea. Partant d’une idée attirante, basée sur le loot et l’attrait qu’a cette pratique sur les joueurs, le jeu parvient à – pour l’instant – se vautrer de tout son long dans une mare d’inanité crasse, peuplée de mécaniques totalement bateau et sans grand attrait, à la surface de laquelle flottent malgré tout quelques gemmes, comme son esthétique, ou sa diversité. Mais aussi beau que soit le spectacle, on finit par couler dans l’ennui, et on attendra d’en voir plus.
Vu les vidéos et live que j’ai vu de ce jeu il me tente plutôt après c’est sûr il fait assez old-school avec un pixel art bien jolie même assez fin mais bon j’aime bien les fonctionnalités qu’il met en place comme le fait qu’on n’est pas cantonné à une classe que l’on peut faire son propre build.
Après je n’ai pas fait le jeu du coup je ne peux pas vraiment dire ce qu’il en est mais en ayant suivit le développement depuis un moment je le trouve attrayant après peut être qu’ils nous gardent des surprises étant donné que le mode roguelike (en multi aussi) est sorti il y’a peu on peut s’attendre à tout=P