Aperçu : Claustrophobia : The Downward Struggle

Par Faust , le 14 février 2013 à 19:30 | Test, Toutes les news |

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Autrefois de niche, le marché du roguelike devient de plus en plus rempli, de nombreux développeurs se lançant dans cette niche obscure du jeu vidéo. Il faut dire que le succès de Binding of Isaac et Dungeons of Dredmore n’y est certainement pas pour rien, et si à l’origine les roguelikes se faisaient une règle d’être proposés gratuitement et open source, certains voient tant de temps et de moyens passés dans leur développement qu’ils sont proposés contre monnaie sonnante et trébuchante.

Alors certains diront que c’est vil et ignoble de commencer à faire payer des roguelikes, mais d’autres, plus sensé, s’accorderont à dire que certes, c’est mieux quand c’est gratuit, mais quand le(s) développeur(s) y investit/investissent une quantité de travail énorme, ça mérite rémunération. Et pour quelques euros, Claustrophobia : The Downward Struggle ne demande pas de vendre un de ses reins pour être acquis.

Mais intéressons nous au jeu. Encore en alpha, C:DS est disponible en alphafunding sur Desura, et même s’il y a encore beaucoup à faire, on peut toutefois dire deux ou trois choses à son sujet. C’est donc un roguelike tout ce qu’il y a de plus classique : vous explorez des donjons aléatoires, avec mort permanente si jamais vous vous faites tuer, et tout est aléatoire. Graphiquement, le jeu adopte un style pixel art de très bon goût, se rapprochant grandement de ce qu’on avait sur un Hack, Slash and Loot par exemple.

L’esthétique est propre, tout en restant très simpliste, et surtout, les différentes armures et armes sont visibles sur le personnage, ce qui est un détail fort appréciable. Niveau gameplay, on a une sorte d’hybride souris/clavier, peu pratique. En effet, vous pouvez bouger avec le clavier et la souris, mais vous ne pouvez attaquer qu’avec la souris. Du coup, le déplacement est plus pratique au clavier, mais il vous faut cliquer avec la souris pour tout ce qui est actions, ramassage d’objets et attaque.

Ne l’oublions pas, le jeu n’est qu’en alpha, mais pour le moment, il y a encore des progrès à faire sur le gameplay, pour convenir aussi bien aux afficionados de la jouabilité old-school au claver, et à ceux qui préfèrent la souris. Au niveau de l’interface, le jeu est plutôt bien agencé, on retrouve un log des actions et combats, un inventaire, une feuille de personnage (avec les stats et l’équipement), ainsi qu’une map et une barre de skills, le tout en permanence visible, ce qui est un très bon point.

En parlant de l’équipement, on appréciera la grande diversité de slots d’objets (main droite, gauche, anneaux, bottes, torse, tête, etc), ce qui est étonnement souvent très simplifié dans les roguelike. Mais pas ici, tant mieux.

De plus, C:DS introduit un système de craft, plutôt novateur pour un roguelike. Vous rencontrerez ainsi une enclume, de temps en temps, dans les donjons, où vous pourrez assembler divers matériaux de crafts. Pour le moment, impossible de savoir quelles combinaisons donnent un résultat, et il faut tout mettre un par un et tester toutes les combinaisons possibles, mais gageons que dans le futur, des indices in game dévoileront quelques crafts.

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Le jeu est truffé d’humour en tout genre, généralement plutôt bien pensé et subtil, tournant bien souvent à l’auto dérision et à l’ironie. Pour le moment, la musique et les effets sonores restent anecdotiques, et c’est à peu près tout ce que l’on trouve dans le jeu.

Pas de tutorial, donc, pas de différentes classes ou races, pas de quêtes, rien de tout cela. L’équilibrage du jeu est également pour le moment à revoir, même le développeur l’admettant, mais on peut dire que les prémisses du jeu sont intéressantes. Là où Hack, Slash and Loot avait échoué à cause de sa simplicité, Claustrophobia : The Downward Struggle semble bien parti, introduisant déjà de la profondeur dans ses mécaniques de jeu, malgré son état d’avancement très faible, couplée avec une esthétique mignonne et attirante. Un jeu à garder à l’oeil, donc, si vous aimez les roguelikes, et même à soutenir, via le programme d’alphafunding sur Desura.