Aperçu : The Showdown Effect
Arrowhead Studio, un nom qui cache les génialissimes développeurs de Magicka. Si le jeu en lui même était très simpliste, et finalement assez limité, le concept ainsi que l’humour de ce pseudo-hack’n’slash étaient tous deux remarquables, et on attendait du coup impatiemment le prochain jeu de ses géniteurs. Et le voila. Présenté via des trailers explosifs, The Showdown Effect était pourtant difficile à cerner. Mais fort heureusement, la béta récemment mise à disposition a permis d’éclaircir un peu tout ça…
Le pitch de The Showdown Effect (TSE pour les intimes) est simple, et même pas esquissé dans cette beta : vous prenez le contrôle d’un type lambda, que ce soit un policier, une chercheuse ou un maitre de kung-fu, et vous explosez la tronche à d’autres types lambdas. Voila.
Mais ce serait minimaliste de limiter TSE à ce simple pitch, car s’il ne brille manifestement pas par son scénario, quoique l’humour du studio semble encore bien présent, à voir lorsque le jeu proposera plus de contenu, c’est son gameplay qui fait sa force. TSE est une sorte de shooter en 2D. Votre personnage peut, bien évidemment, se déplacer, sauter, mais également glisser, courir contre les murs, s’accrocher aux rebords, bref tout est là pour offrir des déplacements fluides et rapides. Avec la souris, vous vous occupez de viser. Par exemple, avec une machine-gun, vous tirerez avec le clic gauche, et viserez plus loin avec le droit (pour voir un peu plus loin). Avec le katana, vous frapperez avec le gauche, et parerez (même les balles !) avec le droit.
Mais là où TSE aurait pu sombrer dans la difficulté, il ajoute une petite subtilité : vous avez un réticule, et il ne suffit pas simplement d’orienter vos tirs vers votre ennemi : il faut garder le réticule sur lui, pour que les balles touchent. Et ce détail fait toute la différence, car au lieu de bourriner stupidement, on se met à contrôler son tir, d’autant que les chargeurs sont limités, pour toucher le plus de fois possible.
Le système de rechargement emprunte à Gears of War sa mécanique de “rechargement parfait”. Une pression sur R enclenche le rechargement, et une petite jauge se déplace. Si vous rappuyez sur R au bon moment, votre rechargement est fini instantanément, sinon il faut attendre.
La béta vous propulse dans une “arène”, où vous affronterez 7 autres joueurs en chacun pour soi : le mode Showdown. Concrètement, il faut massacrer le plus possible d’opposants, et à la fin du timer, le mode Showdown s’enclenche : plus de respawns, le dernier survivant gagne un bonus de points. Simple mais efficace, ce mode gagne en intérêt grâce à ce petit retournement.
Les arènes sont découpées en divers couloirs, offrant des longues lignes horizontales, mais aussi des déplacements verticaux (que ce soit via les walljumps, ou en s’accrochant à des rebords), offrant nombre de chemins de fuite et de poursuite. Dans ces arènes sont disséminés énormément d’objets avec lesquels interagir. En effet, les objets “pick-up”, donc que l’on peut ramasser et qui sont temporaires, en plus de vos deux armes, se divisent en 3 catégories : les légers, plutôt adaptés au lancer (via shift + clic) tels que des couteaux, des bouteilles, etc, les moyens comme des balais ou armes pas trop lourdes, et enfin les armes lourdes, permettant de one-shot un ennemi, mais prenant énormément de temps pour frapper.
Au fil des parties, on commence donc à apprendre les emplacement de ces objets, mais également comment les utiliser correctement. Car les combats sont rapides, très rapides. Ils se terminent généralement en quelques secondes, pour peu que l’on vise bien, et une fois à court de munitions, on switche sur le katana, arme indispensable permettant aussi bien de parer les balles que de faire de lourds dégats.
Dans l’ensemble, le jeu est très plaisant à jouer. Le gameplay est fluide et rapide, tout comme les combats, et la présence aussi bien de glissades, sauts, roulades et “leap” (permettant de sauter sur un ennemi pour le jeter au sol) offrent de nombreuses possibilités en termes de gameplay. De plus, les niveaux sont bien construits, servant parfaitement ce gameplay.
La béta propose actuellement 4 personnages, deux sont débloqués et deux autres sont à acheter, et si rien n’est précisé quant à leurs compétences particulières, il semble qu’il n’y ait pas de différences en termes de stats entre eux. Chaque personnage a un loadout associé : deux armes, une compétence spéciale (telle un saut surpuissant, un dive-kick, un bouclier, etc), ainsi que 3 éléments de vêtements (tête, torse, jambes), pour le personnaliser.
Ces armes et compétences se débloquent avec des AC, gagnés à la fin des matches, comme dans un FPS classique avec progression, et il n’y a (pour le moment) pas de système d’XP. Les armes vont aussi bien du pistolet au lance roquette en passant par la SMG, et c’est là un point qu’il faudra garder à l’oeil. En effet, leur équilibrage sera déterminant pour le futur du jeu, et il sera bien ardu pour les développeurs de le maintenir sans qu’une arme n’aie l’avantage sur les autres. A voir, donc…
Passons maintenant aux problèmes, car il y en a. Le jeu est très clairement en bêta, et ne pourrait mieux nous l’indiquer : les bugs et autres problèmes de connexion affluent. Déjà, les serveurs sont hébergés par les joueurs, donc on se retrouve avec les habituelles problématiques d’hôte qui lague, ou de connexions impossibles, assez pénibles très honnêtement. Difficile de trouver une partie en Ranked, la faute à un matchmaking rappelant beaucoup la console, malheureusement, et on finit systématiquement hôte d’une partie vide. En parties customisées, on a le droit à un browser digne de ce nom, mais manquant clairement de filtres (exclure les parties demandant password, etc), ce qui espérons le sera ajouté.
Une fois in game, tout fonctionne relativement bien, excepté des plantages total du jeu, sans aucune raison, après un bref freeze. Déconcertant, d’autant que ce n’est pas forcément super rare. Pour le reste, on ne retrouve que peu ou pas de bugs, fort heureusement, mais on déplorera une interface franchement pas pratique, et méritant une bonne refonte, dans les menus.
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Mais ne lui jetons pas la pierre trop vite. TSE est en bêta, et il est tout à fait logique d’y retrouver tant de problèmes. En l’état, en faisant abstraction des soucis, le jeu est très fun, fluide et sanglant, servi par une superbe esthétique cel-shadée (qu’il est aisé d’apprécier sur les screenshots) et une maniabilité nerveuse. On lui souhaite donc tout le bien du monde, et attendons avec impatience la version finale, pour avoir droit à plus de contenu. Sur ce, on retourne sur la bêta.
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Extrêmement fun ! A se procurer en espérant que la phase de bêta corrigera ces nombreux soucis
Bon beh génial … j’hésitais entre ce jeu et Antichamber et là je sais plus du tout quoi prendre ….!!! (même si c’est vraiment pas le même genre .. !)
Est ce que vous avez retrouvé des sensations de PowerStone (Dreamcast, ultra culte à mes yeux, le 1 comme le 2), ou vraiment rien à voir ?
Aaaaarg, prends Antichamber ! Sauf si tu aimes les joutes en multi (jeu pas prise de tête, t’y joues un peu et tu laisses de côté, puis t’y reviens le lendemain et ainsi de suite). Si tu veux vivre une expérience inoubliable : Antichamber.
Dans tous les cas les deux sont très bons, mais je te conseillerai Antichamber. Laisse le temps à TSE de se bonifier et de sortir de la bêta sans tous ses bugs actuels.
Je n’ai que très peu de temps pour jouer, donc je suis un joueur soit métro/smartphone soit jeu très rapide, partie d’une demi-heure avec fun immédiat type Binding of Isaac.
Mais bon je prendrais les deux je pense de toute façon hein !
Alors perso je te conseillerais plutôt The Showdown Effect. C’est une valeur plus sûre en terme de « fun immédiat », si tu accroches tout du moins, et si le développement suit une bonne voie Antichamber est beaucoup moins immédiat je trouve, et demande de s’y immerger un tant soit peu ! Ce qui n’enlève rien à ses qualités, soit dit en passant.
Si tu es genre « fun immédiat » alors opte pour the showdown effect. Par contre ça serait dommage de pas te sedentariser un moment pour essayer/jouer a Antichamber.
En fait, si un choix doit être fait entre les deux ça sera que de l’ordre de l’affect vu qu’ils sont pas du tout comparables ça donne par contre l’occase à Faust et moi de te vendre notre favori tout en se foutant sur la tronche xD un régal