Aperçu : Hammerwatch
Hammerwatch est un hack n’ slash haut en pixels développé par seulement deux suédois – Jochum ‘Hipshot’ Skoglund et Niklas ‘Myran’ Myrberg – avec l’assistance de quelques personnes extérieures notamment lorsqu’il s’agit de la création de la bande son (Two Feather) et du design des ennemis (Jonatan Pöljö). Hammerwatch a pour ambition de recréer l’expérience de jeu procurée par la vieille série des Gauntlet tout en s’inspirant d’éléments plus modernes tirés de RPG et Hack n’ Slash comme Diablo ou encore Titan Quest. L’idée de base est de créer un jeu au rythme soutenu et bourré d’action.
Vous incarnez un personnage parmi un choix de 4 classes différentes – 3 dans la version bêta, le Warlock n’étant pas encore disponible – qui devra explorer le château de Hammerwatch et grimper tout en haut pour affronter et terrasser le dragon maléfique qui y repose. Sur les chemin, vous rencontrer de hordes d’ennemis tous plus féroces les uns que les autres, devrez avancer tant bien que mal, améliorer les capacités de votre personnage, trouver tous ses secrets afin d’être paré à l’assaut final.
Au lancement d’une partie il vous sera donc demandé de choisir entre trois personnages différents : le Paladin, Le Ranger et le Wizard. Chacun d’eux a bien entendu des particularités propres à leur classe. Ainsi, le Paladin disposera de deux capacités, une classique et une spéciale : un coup d’estoc au corps à corps et une sorte de dash ; Le Ranger pourra lui décocher des flèches pour attaquer ses ennemis à distance et disposera également de bombes qui infligeront de lourds dégâts de zone; Le Wizard, quant à lui, pourra envoyer des boules de feu sur une courte distance et bénéficiera d’une sorte de souffle de feu de grande amplitude qui fera de gros dégâts de zone.
Si les attaques classiques sont illimitées, les spéciales elles consomment du mana. Le HUD nous indique d’ailleurs à l’aide de deux barres – rouge et bleue – respectivement notre vie et notre mana. Contrairement à la vie qui restera la même si vous prenez des dégâts, le mana lui augmentera de quelques points si vous attendez un peu. Il existe également un autre moyen de récupérer votre magie, en ramassant des petits cristaux bleus ; et pour votre vie, des fruits.
Concernant les améliorations des personnages, ces dernières ne s’effectuent pas à l’aide d’un système d’expérience que l’on accumule et de points à dépenser dans tel ou tel domaine. Ici, c’est l’argent – ou plutôt l’or – que vous collecterez au fil de l’exploration qui vous permettra d’acheter des nouvelles capacités et upgrades ; comme l’augmentation des dégâts de votre attaque classique, spéciale, l’augmentation de la zone d’effet de vos pouvoirs, ou encore de toutes nouvelles attaques destructrices. Ces améliorations sont disponibles chez les divers marchands – peu nombreux – qui traînent par ci par là dans le château. Parfois difficiles à atteindre, la récompense pour les avoir trouvés s’avère inestimable.
Et vous en aurez largement besoin puisque très vite, les vagues d’ennemis se feront plus pressantes et nombreuses, de sorte que ces améliorations deviennent indispensables. C’est alors là que l’on pointe du doigt un premier défaut de cette bêta : le manque d’équilibrage entre les différentes classes. Car si l’aventure ne sera tout de même pas de tout repos avec le Ranger et ses bombes dévastatrices ou grâce à la forte cadence des flèches qu’il envoie ; cela sera beaucoup plus compliqué avec des classes comme le Magicien ou encore pire, le Paladin. Le Magicien étant doté d’une attaque à distance lui permettant d’envoyer des boules de feu qui infligent des dégâts de « petite-zone », il pêche malheureusement par son très – trop – faible nombre de points de vie et par son attaque spéciale qui consomme énormément de mana.
Mais le pire d’entre eux reste le Paladin, puisque ce dernier est obligé de rester au corps à corps pour attaquer ses ennemis et est donc par conséquent obligé de prendre lui aussi des dégâts. Face au très élevé nombre d’ennemis, il est très courant que le Paladin reste coincé au milieu de ses adversaires jusqu’à ne plus avoir de vie; et ce n’est pas son spécial – le dash – qui pourra lui être d’une quelconque aide. C’est la seule classe à ne pas disposer d’un spécial infligeant des dégâts et à être obligé de rester au corps à corps. Ce manque d’équilibre peut rendre une partie compliquée, le Paladin pêche clairement face aux deux autres classes qui ont bien plus de chances d’aller plus loin que lui. Heureusement, ces défauts peuvent être compensés lors de parties multijoueurs qui permettent aux joueurs de compenser les défauts des uns avec les atouts des autres.
Hammerwatch propose effectivement des parties jusqu’à quatre joueurs en co-op online ou local. Pour y jouer avec des amis, rien de plus simple, entrez l’IP de la personne qui héberge, attendez que celle-ci lance la partie et vous êtes directement dans le jeu. Nous avons pu tester des parties en co-op à trois personnes en mode aventure et arène - que vous pouvez regarder sur le twitch du site - et nous avons tous été agréablement surpris par la facilité de la prise en main et par l’ergonomie de l’interface qui rend le lancement du mode co-op d’autant plus rapide et aisé.
En ce qui concerne l’aspect graphique de Hammerwatch, force est de constater que le jeu est plutôt beau. Même si le design des salles manque quelque peu de diversité lors des trois niveaux disponibles dans la version que nous avons testé, nous nous devons de lui accorder en revanche la beauté de ses animations et l’appréciable multitude de détails qui décorent le château et rendent l’aventure aussi agréable. Les niveaux sont très bien conçus et vastes avec leur lot de salles secrètes, pièges, détours labyrinthiques, passages secrets et lieux fourmillent de vie.
Si l’on en croit le cahier des charges du jeu, Hammerwatch sera segmenté en douze niveaux découpés en quatre actes de trois sous sols chacun. Il n’est en revanche pas précisé si la génération procédurale des niveaux est à l’ordre du jour – ce dont nous doutons – mais il est tout de même appréciable de lire que chacun des actes aura son identité propre; c’est du moins ce qui est prévu sur le papier. Autres informations: le jeu disposera à sortie de tous les éléments nécessaires aux joueurs pour moder Hammerwatch et créer de nouveaux niveaux pour laisser leur imagination ré-inventer l’expérience de jeu initiale. Seront également disponibles quatre modes de difficulté – easy, medium, hard et hardcore – ainsi qu’un mode survival dans lequel vous devrez affronter des vagues successives d’ennemis jusqu’à la mort; mode survie qui en l’état ne permet que d’affronter cinq vagues d’ennemis pour l’instant.
Pour conclure, Hammerwatch a de quoi séduire, notamment par son « fun immédiat », son esthétique et son dynamisme mais, même s’il est vrai que seuls sont disponibles les trois premiers niveaux du premier acte, nous regrettons tout de même l’absence de génération aléatoire des donjons qui force le joueur à explorer toujours le même château (à chaque fois qu’il meure ou démarre une nouvelle partie) amputant par conséquent une partie du plaisir initial de la découverte des lieux. Mais ne vous y trompez pas, Hammerwatch est un jeu de qualité, qui a beaucoup d’atouts à faire valoir. Nous vous conseillons donc de faire un tour par ici afin de télécharger la démo gratuite, et juger par vous même, ou bien de regarder la rediffusion de notre session co-op à trois sur twitch.
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Addictif je sais pas vraiment, vu que y’a pas de génération aléatoire il faut à chaque fois se retaper les mêmes niveaux. Mais bon, c’est un peu chipoter devant un jeu qui reste somme toute très sympa
En effet, le pixel art du jeu est de toute beauté. J’ai été un peu déçu du manque de génération aléatoire et, en somme, du manque de vrais éléments de roguelike, mais le jeu est toujours en développement, donc…
Je compte sur les moddeurs qui arrangeront surement ce petit défaut. Mais visiblement, les développeurs ne veulent pas en entendre parler C’est même pas un truc auquel ils pensent