Aperçu : Scrolls

Par Mankess , le 15 juin 2013 à 21:45 | Actualité, Test, Toutes les news |

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Ça y est, Scrolls, le nouveau jeu de Mojang est disponible en beta ouverte pour la modique somme de 15€. Et depuis que le jeu fait parler de lui, il divise la communauté entre les fans inconditionnels des œuvres de Mojang, leurs némésis qui pensent que Mojang est devenu vampire dont le seul but et de sucer toute votre monnaie et les autres qui attendent d’avoir testésle jeu pour émettre un avis.

Scrolls est un jeu de cartes avec des aspects de jeu de plateau. Pour jouer il vous faudra donc un deck (un paquet de cartes) et lorsque vous commencez le jeu vous pouvez en choisir un parmi les trois proposés qui correspondent aux trois couleurs que peuvent avoir les cartes : Energy (rouge), Order (bleu) et Growth (vert).

Ces decks sont constitués de 50 cartes et permettront de disputer vos premiers matchs. Vous pourrez améliorer le vôtre voire en construire un nouveau en achetant des cartes dans la boutique où vous pouvez payer soit avec la monnaie du jeu, soit avec de l’argent réel.

Une petite boutique sympa

Et là, il y a forcément quelqu’un qui va crier : « Bouh ! Des micro-paiements, c’est du pay to win, c’est une arnaque, Mojang est une pompe à fric ! » Et je réponds non, non votre adversaire ne sera pas meilleur que vous juste parce qu’il utilise la carte bleue de papa alors que vous êtes tellement plus talentueux.

Il faut savoir que pratiquement tous les achats que vous ferez dans la boutique seront soit une carte aléatoire, soit un paquet de 10 cartes aléatoires et ces deux achats ne se font qu’avec l’argent du jeu. De plus, tout ce qui est achetable en argent réel (decks préconstruits, avatars inutiles et certaines cartes spéciales) l’est aussi en monnaie du jeu. Et pour finir, dans tous les autres jeux de cartes (je pense notamment à Magic Duels of the Planeswalkers), il y a des micro-paiements et certains sont beaucoup plus abusifs. N’en déplaise à certains, Scrolls n’est ni un pay to win, ni une pompe à fric.

Revenons au jeu, votre deck est constitué d’au moins 50 scrolls, les cartes du jeu. Ces derniers sont divisés en plusieurs catégories : les créatures, les enchantements, les structures et les sorts. Chaque carte a ou peut avoir un coût d’utilisation, des points d’attaque, de défense, et des compétences spéciales.

L'anatomie d'un "scroll" d'après leurs créateurs

Le terrain est composé de 30 cases hexagonales réparties sur 5 lignes. Ce champ de bataille est séparé en deux. Chaque joueur dispose d’un côté où il peut invoquer ses créatures. Le but de la partie est de détruire trois des idoles de son adversaire. Chaque joueur en a en tout cinq, une au bout de chaque ligne. Il faudra donc essayer de détruire les idoles de votre adversaire tout en faisant attention aux vôtres.

Vous commencez la partie avec 5 cartes, et à chaque tour vous en tirer une nouvelle mais également en sacrifier une pour soit augmenter votre capital de ressource de 1 soit tirer deux autres cartes. Il faudra donc cumuler plusieurs tours pour pouvoir utiliser vos cartes les plus puissantes qui demandent 7 voire 8 ressources d’une même couleur.

Le côté stratégique est donc bien présent, et ce dès le départ avec ce choix permanent de quelles cartes garder et quelles cartes défausser. S’ajoute à cela une gestion du terrain et du nombre de tours avant que les unités puissent attaquer. Une mauvaise gestion de ces trois aspects peut mener très rapidement à la défaite. Par exemple si deux unités sont face à face et que celle de votre adversaire va attaquer plus tôt que la vôtre, il faut songer tout de suite à l’écarter ou à la protéger.

Les nombreuses compétences des cartes permettent aux différentes parties de ne pas se ressembler, et même si le nombre de cartes est encore assez faible, il y en a déjà suffisamment pour varier les plaisirs selon le style de jeu de chacun et de nouvelles arriveront régulièrement tant que le jeu est en béta.

Un début de partie sympathique

Graphiquement le jeu reste assez sobre dans l’ensemble avec un minimum de décor sur les champs de batailles, cependant on apprécie le design des unités qui est dans l’ensemble assez plaisant, parfois même un peu insolite. De même la bande son, que ce soit la musique ou les bruitages, ne sort pas du lot, elle reste assez discrète et surtout répétitive dans les menus comme en jeu.

Ainsi le nouveau jeu de Mojang ne nous propose rien d’exceptionnel au niveau artistique, surtout en comparaison avec Minecraft qui se vantait de ses graphismes et de sa bande-son par C418. On n’attendait tout de même quelque chose de plus surprenant de la part d’un studio qui a clairement les moyens de faire mieux.

Certaines négligences arrivent tout de même à nous hérisser le poil, à commencer par les salles de chat officiel, limitées à 100 personnes, ainsi il est très dur de rentrer dans le chat d’échange qui est complet en quasi-permanence. De plus quelques rares bugs sont à corriger aux plus vite ; bugs graphiques, lenteur de la recherche d’adversaire, crashs… Tant de petits problèmes toujours assez énervants sur l’instant qui devront être rapidement réglés.

Comme une impression de vide de mon côté du plateau

Scrolls est au final vraiment jeu assez accrocheur. Mais il faut garder à l’esprit que ce n’est encore que le tout début de la beta et qu’il reste beaucoup de chose à améliorer (système d’amis à implanter, pas de chat publique en jeu, fenêtre de personnalisation du deck peu pratique). Et on peut donc espérer que Scrolls continuera d’évoluer de manière à nous offrir une expérience de jeu riche par l’implantation de nouvelles cartes et l’amélioration de l’équilibre encore discutable.

Enfin de mon côté l’expérience fut plus que plaisante, j’ai été agréablement surpris par l’ampleur du jeu et je continuerais à y jouer surement encore longtemps. Et si vous avez aussi succombé, je vous invite à vous réunir sur le chat en jeu GameSphere. J’y serai, avec le reste de la rédaction pour apporter mon aide aux nouveaux et en trouver auprès des plus forts.

Ils y ont joué et confrontent mon point de vue :

Faust : Scrolls semble, pour le moment, réussir le pari risqué de concurrencer les tentaculaires jeux de Magic : The Gathering déjà disponibles sur PC. Si en l’état, le jeu en beta ne peut évidemment tenir front en terme de contenu, avec ses pauvres 164 cartes, les mécaniques sont déjà en place, et l’idée d’associer un tableau de jeu à base de cases hexagonales avec des mécaniques plus traditionnelles de CCG semble bien fonctionner. J’attendrai un jeu plus fourni en termes de contenu pour donner un avis définitif, mais Scrolls promet d’être plus qu’un simple CCG, et le modèle économique semble ne pas faire la part belle aux joueurs qui ouvriront le portefeuille, ce qui est toujours un bon point.

GentleStorm : Scrolls est mon premier jeu de carte et l’expérience est assez positive de mon point de vue ! Le coté stratégie est extrêmement présent que ce soit dans le jeu (quelle carte sacrifier ?) ou encore lors de la réalisation du deck pour trouver les meilleurs combos ! Du point de vue du gameplay, tout roule pour Scrolls, par contre pour le reste, il y a encore du boulot. Lorsqu’on est dans un tchat et qu’on débute une partie, on quitte le tchat, ce n’est pas forcément agréable car si on est face à un joueur lent c’est toujours sympa de pouvoir continuer à parler à d’autres personnes sur le tchat. Il y a aussi le fait que la fabrication des decks n’est pas super pratique, mais bon… cela va j’espère rapidement s’améliorer. Pour le moment en tout cas – même si je trouve que 15€ est un peu excessif – Scrolls a réussi à me faire tomber sous son charme !