Aperçu : Race the Sun
Après un Kickstarter très serré, se terminant avec $21.579 sur les $20.000 demandés, Race the Sun a bien failli ne pas atteindre son objectif, et est désormais disponible en beta, pour les backers mais également pour le grand public, via l’achat sur le site du développeur. Se présentant de façon assez simpliste, RtS n’a pas d’ambitions gigantesques, mais propose toutefois un challenge et un aspect scoring qui risquent de plaire à plus d’un.
Dans Race the Sun, vous contrôlez ainsi une sorte de petit avion, fonctionnant à l’énergie solaire, comme l’indique la barre sur le dos de celui ci. Dans la version bêta actuelle, le jeu ne comporte qu’un mode de jeu, appelé justement « Race the Sun ». Vous êtes lancé à toute vitesse en avant, dans un niveau fixe (comprenez-y non généré aléatoirement ni procéduralement, malgré son apparence), semé d’obstacles. Votre but ? Continuer le plus longtemps possible, et aller le plus loin possible.
Evidemment, ce concept simple est en réalité orné de petits détails et autres mécaniques intéressantes. Pour commencer, votre parcours est divisé en région. A chaque région correspond son lot d’obstacles typiques, qu’on apprendra vite à gérer. Disséminés dans ces régions se trouvent des Tris, petits triangles bleus augmentant de 100 points votre score (ou plus, en fonction de votre multiplicateur). Tous les 5 Tris récoltés, votre multiplicateur augmente de 1, et on se retrouvera par exemple à la région 7 avec un multiplicateur de 35 environ.
Heurter un obstacle n’est pas une fin en soit, si ce n’est qu’un léger accrochage. Il vous fera ralentir, et baisser votre multiplicateur. En revanche, une collision frontale signifie la mort directe, et la fin du run. Ces obstacles peuvent aller de simples murs et pilliers à des rectangles mobiles, des boulets de canon, des cubes pivotants, des bombes ou des lasers par exemple. Toutefois, ce n’est pas le seul danger, et le soleil lui même joue contre vous.
Comme le nom du jeu l’indique, vous faites en effet la course contre le soleil, et celui-ci descend sur l’horizon. Hors, soleil couché signifie plus d’énergie, et rapidement, il vous faut toujours aller de l’avant pour parcourir le plus de distance possible avant qu’il ne se couche. Cette mécanique donne également une grosse importante aux ombres portées des obstacles, et quand le soleil est bas sur l’horizon, celles ci s’étendent longuement, rendant la progression plus tendue. Vous pouvez ainsi jouer dessus pour vous ralentir, ou au contraire essayer de les éviter pour aller le plus vite possible.
Mais la descente du soleil n’est pas inéluctable, et certains power-ups, disséminés comme les Tris, permettent de vous donner un gros boost temporaire, accélérant votre vitesse, vous rendant immunisé aux ombres, et surtout faisant un peu remonter le soleil. Ils donnent ainsi un aspect frénétique à la course, surtout lorsque le soleil devient très bas, la musique se muant de façon épique, et que vous allez de power-up en power-up pour tenter de vous maintenir en vie. De la même façon, un autre power-up de saut est également disponible, vous procurant un saut et un seul.
Enfin, dernière petite spécificité, des portails sont disséminés dans les régions, et si vous y entrez (ce qui n’est pas chose facile, même si leur position est fixe), vous êtes transportés dans une région parallèle, plutôt facile (The Void), et remplie de Tris pour booster votre multiplicateur et score. Une fois terminée, vous êtes renvoyé dans la région suivante dans le monde normal, le soleil remonté au zénith. Un peu abusé.
Tous ces éléments de gameplay viennent se greffer progressivement au jeu de façon intelligente. Ainsi, un système de niveaux (vous commencez au niveau 1, et le niveau 7 est le niveau maximum) pallie ce contenu. Vous n’aurez au début aucun Tris, puis les débloquerez, puis débloquerez le multiplicateur, les power-ups, etc. Il permet d’introduire les concepts du jeu au joueur de façon soft, mais donne heureusement accès à l’intégralité des mécaniques en environ une demie heure, permettant de s’adonner au scoring pur immédiatement.
En effet, chaque jour, un nouveau niveau général est créé par les développeurs (fixe, donc), et un leaderboard est créé à la même occasion. Vous avez toute la journée pour concourir pour la première place, et le jour suivant, ce leaderboard est locké, laissant place au suivant, idem pour le niveau. Un concept intéressant, et qui renouvelle l’intérêt d’une session par jour.
Précisons que s’il ne possède pas de mode multi à proprement parler, le jeu propose toutefois une fonctionnalité intéressante et originale. Ainsi à la fin d’un run, vous pouvez décider de lancer un relai. Vous obtenez alors un lien, à donner à un ami, pour qu’il reprenne la « course » là où vous êtes mort, pour tenter d’aller un peu plus loin. Vous pouvez faire jusqu’à 3 relais sur une même course, menant donc à 4 participations, et un leaderboard séparé est dédié à ces scores.
Le jeu est enrobé d’une esthétique très simple et polygonée, à la Starfox, mais qui donne une impression de pureté à l’aspect graphique plutôt bien rendu. De la même façon, la musique est assez en retrait, mais sait se montrer oppressante quand le soleil devient vraiment bas, et elle s’adapte à la situation.
Précisons que le jeu dispose d’un éditeur de niveau sensé être complet, mais on attend encore de voir des créations intéressantes de la part des joueurs.
Dans l’ensemble, RtS est donc plutôt intéressant, et assez addictif. On n’y jouera pas 5 heures d’affilée, mais une petite session tous les jours reste envisageable, surtout vu le système de scoring quotidien, et on ne peut qu’attendre d’éventuels nouveaux modes implémentés par les développeurs, ainsi que des features à venir : customisation de l’avion, système d’upgrade pour celui-ci, inclusion des niveaux faits par la communauté dans les portails, etc. Rendez vous à la sortie du jeu pour un test, donc.
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