Test : Guacamelee
Dans un grand récipient, prenez un luchador, ajoutez-y une pincée d’humour, une maniabilité cuisinée aux petits oignons et saupoudrez des références à des jeux-vidéo très populaires. Enfournez le tout un an et demi environ et vous obtenez la recette gagnante de Guacamelee.
En effet, il aura fallu du temps entre l’annonce du projet en octobre 2011 et sa sortie sur PC le 8 août 2013 sur Steam pour que Guacamelee arrive enfin entre nos mains. C’est un savant mélange épicé entre ses origines mexicaines et son action frénétique qui caractérise autant le nom du jeu que son gameplay.
Tout d’abord, c’est bel et bien l’aspect graphique du jeu qui attire l’œil. Un design caractéristique, très inspiré de la culture sud-américaine, entre influences Mayas au niveau des formes et de l’ambiance, une multitude de couleurs vives et des musiques entêtantes pour accompagner le tout.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le jeu des canadiens de Drinkbox Studio est pourvu d’un bien bel emballage. Reste à savoir si le gameplay est à la hauteur !
Juan, le luchador que vous incarnez dans votre aventure, découvre à l’aide de son mentor ses capacités surhumaines qui vont l’aider à se frayer un chemin à travers les multiples pièges qui lui seront tendus. Les mécaniques sont bien huilées, cependant il arrivera parfois que vous pestiez sur le manque de possibilités pour rejoindre telle ou telle plateforme, avant de vous rendre compte qu’en réalité vous devrez récupérer des pouvoirs, comme dans Metroid, afin d’atteindre vos objectifs. Une mécanique basée sur l’esquive vous permettra de vous dépêtrer des adversaires les plus coriaces, et vous pourrez même vous transformer en poulet pour atteindre des endroits cachés. D’ailleurs, une multitude d’endroits secrets seront à découvrir.
Vous pouvez également faire évoluer votre luchador ou changer son apparence en utilisant l’argent que vous ramassez en tuant vos ennemis. Vous pourrez ainsi avoir plus de points d’endurance (qui vous permettent de lancer vos coups spéciaux), plus de points de vie, débloquer des costumes, des nouvelles techniques … Autant de possibilités à explorer, il y a de quoi faire !
Les phases de plateforme autant que les phases de combat sont assez difficiles, et ce jeu ne sera pas à mettre entre les mains des néophytes tellement il peut parfois être corsé. Enfin, vous pourrez toujours essayer, mais vous n’atteindrez pas les sommets du classement, c’est quasiment sûr. Parce que oui, il y a un classement : le temps que vous mettez pour finir le jeu est enregistré puis comparé avec les autres joueurs ce qui donne une dimension speedrun au jeu et lui ajoute de la rejouabilité. Et vous voulez plus de challenge ? Une fois le jeu fini en mode Normal, vous débloquerez le mode Difficile. D’un coup, vous aurez l’impression que le jeu était bien plus simple avant, alors qu’il vous avait fait suer à grosses gouttes.
En ce qui concerne l’histoire autour du jeu, elle est classique mais fonctionne toujours aussi bien : votre bien-aimée s’est faite enlever par vos ennemis jurés, et vous allez donc devoir la sauver de leurs griffes acérées. Une mécanique vieille comme le monde ? En effet, et Guacamelee assume son inspiration de multiples jeux-vidéogrâce à des clins d’œil multiples : pour ne citer qu’eux, vous trouverez des références à Mario Bros ou Final Fantasy, rien que ça ! D’autres clins d’œil, à des « meme » notamment, feront leur apparition au fur et à mesure de votre progression.
L’humour omniprésent dans le jeu contribue à faire passer le temps bien plus vite : ainsi vous atteindrez la fin en ayant l’impression d’avoir à peine commencé le jeu, avec une durée de vie de 4h20 pour finir l’histoire en mode normal en ce qui me concerne ce qui est assez raisonnable pour un jeu d’action-plateforme.
Au final, il n’y a que peu de critiques à adresser à Guacamelee : il est difficile, parfois trop, et vous obligera à recommencer de nombreuses fois pour maîtriser certaines subtilités du gameplay. A mon avis, il manque aussi de ressources pour se renouveler au bout d’un moment, tant le bestiaire se ressemble dans la progression et que les combos s’enchaînent quasiment toujours selon la même logique. Seule une mécanique de « boucliers » destructible uniquement par une attaque spéciale particulière permet de changer nos habitudes mais ce n’est pas forcément suffisant pour justifier de recommencer le jeu une seconde fois.
En somme, une aventure sympathique à faire une fois, mais qui peine à se renouveler et qui ne trouvera une seconde jeunesse uniquement dans son mode co-op qui pourra permettre de se défaire de nos ennemis avec un ami !
Guacamelee est disponible sur Steam pour le prix de 13,99 euros depuis le 8 août 2013.
—–
Résumé
Les + | Les - |
---|---|
Bourré d'humour, Des mécaniques complexes mais simple à appréhender, de nombreux clin's d’œil à la culture geek, personnalisation du personnage | Une histoire vue et revue, parfois trop difficile, peine à se renouveler une fois l'histoire terminée |
Score du jeu : |
Sur le même thème :