Twitter Game Sphere
Twitter Game Sphere
Youtube Game Sphere
Twitter Game Sphere
Twitter Game Sphere

Test : Skullgirls

Avatar of Faust

Skullgirls Test : Skullgirls

Sorti il y a plus d’un an sur consoles, Skullgirls s’est fait attendre, pour sa sortie PC. Après des déboires avec leur éditeur, et le licenciement d’une grosse partie des développeurs, ceux-ci se sont reformés, et ont lancé un Indiegogo pour financer la création de personnages en DLC, une initiative peu commune, et éventuellement discutable. Toutefois, le succès retentissant du Indiegogo($820.000 sur les $120.000 demandés environ) leur a permis de prévoir quatre personnages en DLC, et de sortir le jeu sur PC.

Quand parle de Skullgirls, il ne faut pas penser Street Fighter mais BlazBlue, ni Mortal Kombat mais Guilty Gear. Intégralement en 2D, le jeu de Lab Zero Games s’inscrit, dans ses mécaniques et son gameplay, dans la droite lignée des jeux Arc System Works : rapides, nerveux, combos à rallonge et jeu très aérien. Toutefois, quand on essaie d’aborder son scénario, on se heurte au premier écueil du jeu. Proposant un mode story, celui-ci est inintéressant au possible. A peine a-t-on droit à une courte cut-scene à base d’images fixes propre à son perso, avant d’enchaîner 6-7 combats, parfois entrecoupés de quelques lignes de dialogue bien pauvres, avant d’affronter le boss final, autre soucis du jeu. On apprend quasiment rien, et c’est surtout là un mode arcade glorifié plus qu’un véritable mode story. Comparé au mode story de BlazBlue, long, et proposant énormément de bifurcations et d’embranchements dans les dialogues, celui de Skullgirls fait vraiment pâle figure.

Au niveau des modes de jeu solo, on dispose également d’un mode arcade, très classique, avec un boss final (la skullgirl) vraiment pénible : très statique, elle ne peut être stunnée et on ne peut pas vraiment lui faire de combos, le combat se résume à mettre un ou deux coups et à éviter les attaques qu’elle fait. Très peu adapté à un jeu de versus fighting. A côté de ça, on a également un tutoriel, ainsi qu’un mode training évidemment, pour s’entraîner aux combos et paramétrer l’IA (les options était tout à fait honorables et complètes).

En ce qui concerne le tutoriel, c’est un des points forts du jeu. S’il manque (cruellement) d’un vrai chapitre consacré à chacun des persos expliquant, en plus des attaques spéciales, d’éventuels combos également, il possède toutefois moultes chapitres sur les concepts et mécaniques de jeux de versus fighting (gérer les crossup et mixups, maîtriser les cancels, etc), et vous force à réussir ces épreuves, plutôt que simplement vous les proposer. Par exemple, il ne vous suffit pas de réussir à parer un combo adverse, le jeu vous force à parer consécutivement trois combos adverses, mêlant mixup et choppe. Exigeant, et diablement didactique.

Skullgirls Entrainement 1024x576 Test : Skullgirls

Le mode entrainement : idéal pour apprendre tous les spéciaux

Ainsi, Skullgirls peut aussi bien convenir à des débutants du jeu de baston qu’à des pros, car son gameplay, exigeant, est également assez permissif. On n’est pas à la frame près pour faire un combo comme dans un SSFIV, et le tuto intelligent permet de vite saisir les subtilités du genre.

Mais si le bilan est mitigé sur la partie solo de Skullgirls, l’intérêt du jeu est – évidemment – dans son multi, et son gameplay en lui même. Le mode versus propose ainsi du versus local, mais également un mode tournois online, ainsi qu’un mode quick match pour faire des matches classés, et enfin un mode lobby, pour créer des salles de jeu. Des options complètes, et qui suffisent clairement.

Le roster du jeu ne compte, pour le moment, que 9 personnages en comptant Squigly, le premier DLC. Le chiffre est faible, et il peut être l’une des raisons principales pour ne pas acheter le jeu. Toutefois, comme dans un BlazBlue, chaque combattant est réellement différent. Contrairement à d’autres jeux de versus fighting comportant 40 ou 50 combattants, dont beaucoup sont des variations des autres, chaque combattantes de Skullgirls sont bien distinctes, et intéressantes.

Skullgirls choix des persos 1024x576 Test : Skullgirls

D’ailleurs, petit aparté sur les DLC : Avec Squigly étant le premier perso DLC, on en retrouvera 3 autres plus tard, à des dates non annoncées. Ces DLC seront tous gratuits les 3 premiers mois de leur sortie, avant de devenir payants, et si vous les obtenez pendant qu’ils sont gratuits, vous les conserverez même après. Une initiative qu’on saluera, d’autant qu’ils ont été financés par l’Indiegogo. Profitez-en, donc !

Une des particularités de Skullgirls est de proposer un mode tag en même temps du mode normal. Ainsi, vous pouvez choisir une équipe d’une combattante, pour jouer « normalement », mais également de 2 ou 3 combattantes, comme dans le tag-fighting, pour changer de perso en cours de combat, et permettre à l’autre de regagner un peu de vie. Ce principe est équilibré par une faiblesse croissante, en fonction du nombre de persos dans l’équipe. Ainsi, un perso seul sera beaucoup plus résistant que chaque perso d’une équipe de 3. Un équilibrage simpliste, mais qui finalement marche très bien. Les débutants auront ainsi plus tendance à se limiter à un perso, tandis que les joueurs aguerris pourront en utiliser plusieurs, et profiter de l’attaque spéciale lors du switch de perso pour rallonger leurs combos.

Skullgirls Tag 1024x576 Test : Skullgirls

Niveau stages, l’ensemble est correct est varié. On a pas mal de niveaux, tous en 2D à plusieurs plans, et s’ils manquent un peu d’animations et de vie, ils restent convenables. Le style graphique du jeu en lui même est plutôt particulier, mais également plaisant. Les personnages sont assez simples, mais extrêmement bien animés (énormément de frames d’animation, bien plus que dans les autres jeux de baston en 2D), et tous ont leur design particulier. Entre la fille chat aux membres recousus qui peut s’arracher la tête, Double, la nonne qui se transforme en monster Miyazaki-esque ou encore Cerebella, dont le chapeau se transforme en deux énormes bras, l’idée est là.

Niveau gameplay, on s’y retrouve aussi. Tout est là pour assurer un gameplay rapide et nerveux : des dashes efficaces, parfois aériens sur certains personnages, ainsi que des gardes qui marchent également en l’air, permettant d’avoir un jeu plus aérien que dans un Street Fighter par exemple. Niveau coups, on retrouve un système connu : trois niveaux de poings, et trois niveaux de pieds. De la même façon, les coups classiques en quarts de cercle, 360 ou zig-zag avant sont présents, ainsi que les charges, pour certains persos, et les choppes diverses pour Cerebella. Tous les archétypes des jeux de versus fighting sont là, et représentés par le casting de Skullgirls.

On retrouve aussi une barre de Blockbuster, qui se remplit à mesure que l’on donne et que l’on reçoit des coups. Celle ci peut monter jusqu’au niveau 5, et en fonction des attaques Blockbuster que l’on fait, une ou plusieurs barres sont consommées. Toutefois, contrairement à la plupart des jeux du genre, on a pas d’ultra, ou d’attaque surpuissante en plus de ces attaques Blockbuster. On ne retrouve également pas de pénalité au jeu défensif (ni guard break, ni malus quand on se défend trop), mais une mécaniques empêchant les combos infinis : ainsi, si un adversaire fait deux fois de suite le même pattern d’attaques dans un seul combo, vous pouvez appuyer sur une touche pour casser le combo.

Skullgirls oups 1024x576 Test : Skullgirls

Bref, inutile de trop détailler le système de combat de Skullgirls, celui-ci est plus qu’honnête, et surtout très solide. Les personnages sont relativement équilibrés entre eux, et la seule complainte que l’on peut faire, c’est le manque de persos, problème qui sera en partie réglé une fois que tous les DLC seront sortis.

Niveau netcode, Skullgirls utilise la librairie GGPO, une technologie qui permet des parties sans lag, en réglant une valeur en début de partie, en fonction du ping adverse. Ainsi, et nous avons essayé, même une partie contre un joueur avec 200 de ping reste tout à fait fluide, et surtout jouable, une performance assez impressionnante. Chapeau.

Enfin, niveau musiques, la bande son, très jazzy, est composée par Michiru Yamane, compositrice de l’OST de Castlevania : Symphony of the Night. L’OST en elle est même est très correct, la sonorité très jazzy donnant sa touche au jeu. Toutefois, on regrettera un peu qu’il y ait si peu de thèmes, et on a tendance à trop réentendre les même musiques. Dommage.

Inutile de continuer plus loin, la conclusion sur Skullgirls s’impose d’elle même. Si vous ne comptez jouer qu’en solo, oubliez tout de suite le jeu. En revanche, si le multi vous intéresse, que vous soyez débutant ou joueur confirmé, Skullgirls pourrait bien répondre à vos envies. Doté d’un gameplay ouvert aux débutants, mais profond, il propose tout ce qu’il faut, malgré un casting un peu faiblard. Mais à 14€, pourquoi s’en priver ?

—–

Résumé

Les +Les -
Graphiquement sympathique, ouvert aux débutants, gameplay profond, un style très à lui, pas de lag, des persos variés.Casting un peu faible, des musiques qui se répètent, des fonds qui manquent de vie, solo non-existant.
Score du jeu :
82%


Le top jeu indé Iphone Le top jeu indé Iphone

2 Commentaires

Laisser un commentaire
  1. Avatar of Stupefly
    02 septembre 13, 1:17

    Ahhhh enfin un jeu de baston indie ! Fou comme ce type de jeu est très peu répandu … et dommage pour moi car j’en suis très fan !

    Bon par contre .. je veux pas faire mon macho (et vu le titre du jeu le contraire serait étonnant), mais que des combattantes …. pfffff :D

    (répondre)

Le top jeu indé Iphone