Test : Goodbye Deponia

Par MauvaisVitrier , le 18 octobre 2013 à 21:18 | Test, Toutes les news |

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Véritable ambassadrice de l’humour à deux sous tout autant qu’icone du genre point & click du jeu vidéo indépendant, la série Deponia du studio allemand Daedelic Entertainment n’a cessé ces dernières années de ravir les amateurs du genre en leur proposant à chaque fois des aventures extravagantes et originales.

Et ce n’est pas le dernier épisode de la trilogie intitulé explicitement Goodbye Deponia qui nous contredira.

Aujourd’hui marque donc la sortie de l’épisode final de la trilogie Deponia sur Steam venant clore non sans style une série qui aura marqué nombre de joueurs et de joueuses par son humour décalé, ses répliques cinglantes et son univers si particulier.

Alors, pour cette dernière nous vous proposons de vous asseoir confortablement et de lire ce test rédigé avec amour qui nous l’espérons vous donnera envie de vous procurer le jeu.

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Le jeu commence au peu de choses près là où Chaos on Deponia nous avait laissé auparavant. De retour avec Goal, Rufus, Bozo et Doc vous prenez la direction de la Station d’Ascension Supérieure d’où s’apprête à partir la dernière navette en direction d’Élysium. A la suite d’une malheureuse étourderie de ce cher Rufus, l’équipée se retrouve au point mort dans un hôtel lugubre où l’aventure commence enfin.

Avant l’arrivée dans la première zone de jeu, nous avons tout de même droit à une scène d’introduction des plus étranges. Après l’avoir faite et refaite plusieurs fois, j’ai toujours un peu de mal à comprendre son but tant son rythme narratif est décousu. Cette toute première phase de jeu est globalement constituée de sortes d’actions contextuelles que l’on doit effectuer parce qu’on nous le demande. Alors qu’ils auraient très bien pu en faire une cinématique.

Même s’il est aisé de saisir que c’est une entrée en matière sensée nous familiariser avec les contrôles du jeu, je n’ai pas pu m’empêcher de sentir quelques craintes monter en moi sur ce qu’était devenu la série des Deponia.

Cependant, après cette introduction quelque peu molle, Daedalic Entertainment se rattrape enfin et on retrouve rapidement ce qui faisait la force de Deponia, ses phases de recherche, ses dialogues à l’humour décapant et ses personnages hauts en couleurs.

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Dès les premiers environnements il nous est donné de constater que la patte graphique du studio allemand est toujours intacte, et l’on prend beaucoup de plaisir à observer les moindres détails de chaque écran que l’on peut explorer de fond en comble. Comme toujours la recherche d’objets et d’interactions avec les nombreux protagonistes de l’histoire est rendue très agréable par la parfaite lisibilité des environnements.

Et si l’on pourra parfois pester de ne pas avoir remarqué que l’on pouvait interagir avec la capuche de la robe d’un chambre d’un personnage – sa hitbox étant vraiment plus petite que celle du personnage lui même – il ne faudra pas oublier que souvent la solution est juste sous notre nez et qu’il faut simplement passer sa souris dessus pour voir qu’effectivement, l’imbécile dans l’histoire c’est nous.

Je n’irai pas jusqu’à dire que la résolution d’énigme est parfois laborieuse, mais celle ci est très souvent très capilo-tractée. Même si après coup la solution nous parait entre guillemets évidente, les interactions logiques entre deux objets – dans votre inventaire, avec le décor ou avec les personnages – ne le sont parfois pas vraiment.

Je ne saurai plus vous donner d’exemple là comme ça, mais je me suis souvent retrouvé à pester contre le jeu et sa logique tirée par les cheveux. Et dans ces cas là, seule un peu de patiente pourra alors vous tirer d’affaire.

Une des particularité de cet épisode tient dans sa trame scénaristique. A la suite d’un événement tragique vous vous retrouvez dans un endroit étrange où vous découvrez la sombre vérité sur l’identité de Rufus. Ce dernier se mettra alors en tête de se cloner lui même afin de pouvoir être littéralement sur tous les fronts et atteindre les objectifs qu’il s’est fixé. De ce twist découle le clonage de deux nouveaux Rufus et par conséquent le déroulement de 3 trames en parallèle, bien qu’intimement liées.

Aborder un point & click dans un test n’est pas chose évidente puisque l’on est souvent amené à dévoiler des éléments de l’histoire ce qui pourrait bien vous gâcher une partie de l’aventure. Et ce dernier épisode ne sera certainement pas avare en révélations et plot twists qui vous laisseront avec un grand sourire scotché au visage ou bien avec un larme à l’œil.

Qu’on le dise tout de suite – dit-il à la fin du test – que vous ayez  aimé les premiers opus de la trilogie ou que vous n’ayez jamais mis les pieds dans l’univers de Deponia, peu importe. Que vous ayez l’habitude des point & click ou que vous soyez quelqu’un qui n’a jamais joué à un jeu de ce genre, peu importe à nouveau. La force de Deponia réside dans sa capacité à raconter une histoire merveilleuse de façon drôle et émouvante à la fois. Ce qui est certain c’est que Deponia est pour tout le monde et qu’il n’est jamais trop tard pour s’y mettre. J’en tiens pour preuve que je n’ai jamais particulièrement aimé le genre, mais que j’ai pris un pied fou à jouer à ce Goodbye Deponia, tout autant qu’aux deux premiers opus.

Et pour couronner le tout, le jeu est doté d’une traduction française d’excellente qualité qui parvient à retranscrire l’authenticité des dialogues et de l’humour de la langue d’origine, autant dire que vous n’avez aucune raison de ne pas vous jeter dessus, en plus il coûte moins de 20€.

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