Test : The Stanley Parable
The Stanley Parable a beaucoup fait parlé de lui à sa sortie en octobre dernier et pour cause : qu’on l’apprécie ou qu’on le déteste, il fait partie de ces jeux qui ne laissent personne indifférent. Alors qu’est-ce qu’on a pensé chez Game Sphere ?
The Stanley Parable est un peu comme un extra-terrestre qui serait tombé sur la tête en atterrissant sur notre belle planète. Oui, je préfère vous prévenir tout de suite, ce jeu n’est pas sain d’esprit. Et je ne suis pas certain que vous le soyez encore en sortant de cette expérience. Parce que The Stanley Parable n’a pas pour vocation de vous raconter une histoire classique mais bien de vous en faire voir de toutes les couleurs. À peine le jeu lancé que l’on est interpellé par l’écran-titre. Un menu classique sur la gauche et un ordinateur sur la droite qui affiche… l’écran-titre du jeu. J’ai déjà la tête qui tourne par cette mise en abyme mais je ne me laisse pas abattre et je clique sur lancer le jeu. Un narrateur à l’accent « so british » nous raconte alors l’histoire de Stanley, l’employé de bureau numéro 427, qui passe ses journées à taper sur son clavier en suivant les instructions de son manager. Il est heureux, la vie est belle jusqu’au jour où il ne reçoit plus de consignes. Intrigué, Stanley part à l’aventure pour découvrir les raisons de la disparition de ses collègues de bureau.
À partir de ce moment, oubliez tout sens de la logique parce que vous ne trouverez aucune cohérence aux événements auxquels Stanley va assister. Le narrateur, cette voix off qui résonne dans votre esprit, va tenter de vous guider à travers les bureaux de votre entreprise pour que l’histoire qu’il a écrite puisse se dérouler sans encombre. Mais vous êtes plus malin que lui n’est-ce pas ? Vous allez tenter de désobéir à ses directives et emprunter d’autres chemins parce qu’en tant que joueur, vous êtes un habitué de l’exploration. Ou alors, ne sait-on jamais, vous suivrez docilement les bons conseils de ce narrateur qui vous promet de vous montrer quelque chose de beau et d’intéressant. Et c’est là toute la force du jeu. Que vous suiviez la route toute tracée ou non, le narrateur aura toujours une réplique sous le coude pour commenter ce que vous faites. Parfois il vous approuvera, parfois non mais il ne vous laissera jamais seul.
Vous avez déjà vu « un jour sans fin », l’histoire d’un type un peu nul qui est pris dans une boucle temporelle, vivant encore et encore la même journée ? Vous aurez la possibilité d’expérimenter ce sentiment de répétition à travers The Stanley Parable puisque régulièrement, le jeu recommence à zéro. Vous vous retrouverez maintes et maintes fois devant cet ordinateur du bureau 427, à vous demander où sont passés vos petits camarades. Pourtant, rassurez-vous, le narrateur ne manquera pas de vous surprendre puisqu’il changera régulièrement la configuration des lieux pour vous amener ailleurs, voir vous faire retourner sur vos pas tout en vous parlant de métaphysique ou de que sais-je encore. Et puis ne pensez pas que le jeu vous limite à visiter les bureaux de l’entreprise où travail Stanley. Puisque la logique est mise à rude épreuve, il se pourrait bien que vous soyez parfois propulsé ailleurs, dans des lieux insolites dont nous n’aurions pas soupçonné l’existence de prime abord.
Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Portal en jouant à The Stanley Parable. Cette voix omniprésente qui épie vos moindres faits et gestes, c’est du GlaDOS tout craché. Pourtant, la différence entre les deux est flagrante puisque notre narrateur semble bien humain, ce qui se ressent dans ses propos. Parfois, il va se mettre en colère, devenir triste ou même se perdre dans ses explications. Et vous savez quoi ? C’est jouissif. Je ne compte pas le nombre de fois où je me suis marré en entendant ce pauvre mec tenter de m’empêcher de prendre telle ou telle décision ou de me reprocher de ne pas l’avoir écouté.
Vous l’aurez compris, j’ai adoré The Stanley Parable. Si le gameplay est quasiment inexistant (puisque mis à part le fait de pouvoir interagir avec certains boutons, vous ne ferez qu’explorer) et que les graphismes sont plutôt corrects, il faut reconnaître que ce jeu est avant tout un bijou de narration et de créativité. Si vous êtes à la recherche d’une expérience vidéoludique décalée et originale, je vous ordonne de jouer à ce jeu. Si vous n’êtes pas à la recherche d’expériences vidéoludiques, je vous ordonne de vous mettre à la recherche d’expériences vidéoludiques pour jouer à ce jeu. Cette conclusion n’a pas de sens ? Vous m’en direz tant.
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Résumé
Les + | Les - |
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Le narrateur, une expérience unique, le narrateur bis, la possibilité de découvrir de nombreux fins, dont certaines bien cachées | Une durée de vie très courte, le prix |
Score du jeu : |
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Ce jeu est vraiment impressionnant, beau, simple, poétique, j’y ai joué avec 6 amis devant un même ordinateur: on y à joué toute la soirée sans jamais se lasser et à chaque nouvelle fin on était bluffé.
Même si le prix peut paraître excessif, je trouve tellement mieux de mètre 15€ dans ce jeu plutôt que 50 dans un jeu triple A surnoté.
Mais du coup pour le temps de jeu, une séance pour trouver une fin dure combien de temps en moyenne ?
Je suis tout à fait d’accord avec toi NoxiDream Je ne suis pas senti arnaqué une seule seconde avec The Stanley Parable mais certaines personnes ont trouvé le jeu un peu vide. Perso, je trouve qu’on paye le prix d’un formidable travail d’écriture et de doublage, rien de moins.
En réponse à n01w3 : Tout dépend des choix que tu fais. Une fin n’est pas vraiment une fin puisque tu peux recommencer encore et encore mais je dirais qu’il te faudra entre quelques minutes et une vingtaine de minutes.
Convaincu, je le prends dès que possible !!
Tu ne le regretteras pas