Darkest Dungeon : la perle du rogue-like

Par Avorpal , le 11 février 2014 à 20:41 | Actualité, Toutes les news |

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Le rogue-like est décidément à la mode dans le monde merveilleux du jeu indépendant. Malgré une recette commune, les développeurs redoublent de créativité pour nous proposer des titres plus originaux les uns que les autres. Et pour être original, Darkest Dungeon l’est totalement. Si vous avez raté la déferlante de Red Hook Studios de ces derniers jours, Game Sphere vous propose une petite visite dans un jeu pas comme les autres.

Gaff se souvint des mots du marchand alors qu’il reprenait son souffle contre un mur couvert de mousse brune. « N’entrez pas dans ce donjon, messire. Il est maudit, maudit vous dis-je ! ». Gaff et ses compagnons avaient bien ri de ce pleutre. Après tout, que pouvait-il leur arriver ensemble ? Silfre et sa puissante magie, Teriel et son étrange mousquet à poudre, Lester et son incroyable maîtrise des dagues. Et Gaff. Gaff le redouté, Gaff l’adroit, Gaff qui ne connaissait point d’adversaire à sa mesure l’épée à la main. Oui, ils avaient bien ri du marchand. Et maintenant, ils ne riaient plus.
« La torche n’en a plus pour très longtemps, chuchota Teriel. Son visage éclairé par la flamme vacillante flottait dans la pénombre.
— Utilise ta poudre, imbécile, dit Silfre ».
La jeune femme, dont l’épaule saignait abondamment, semblait à bout de force. Elle déchira un pan de sa cape puis après l’avoir pliée, l’appliqua sur sa blessure.
« Tu ne sais pas de quoi tu parles, répliqua Teriel. La poudre est faite pour détoner, pas pour nous éclairer.
— Taisez-vous ! intervint Gaff. Vous allez attirer les morts sur nous ».
Comme un mauvais présage, d’étranges raclements métalliques résonnèrent alors autour des trois survivants.
« Ils arrivent ! cria Teriel. Ils en ont fini avec Lester et ils viennent pour nous.
— Calme-toi, conjura Silfre, plus blême que jamais.
Gaff dégaina sa lame, prêt à se battre une nouvelle fois pour sa vie. Alors que les raclements se rapprochaient, il lui sembla qu’autour de lui, la lumière se mourait.
— La torche…
La dernière flammèche rendit l’âme. Quelque part dans le donjon retentirent les cris de trois aventuriers qui décidément, ne riaient plus.

C’est sur ce court récit de mon cru que j’ouvre la présentation de Darkest Dungeon. Vous l’aurez sûrement compris mais après avoir vu le trailer publié par Red Hook Studios, je suis immédiatement tombé sous le charme de ce jeu. Il ne me reste plus qu’à vous faire partager mes impressions sur ce titre qui je l’annonce, sera un véritable hit.

Darkest Dungeon, c’est une base de rogue-like très classique telle que la mort permanente, un système d’expérience tiré du RPG ou l’exploration en donjon procédural. Pourtant, au-delà de cette base, les développeurs de Red Hook apportent une cerise bien rouge sur ce gâteau déjà très appétissant : un système d’afflictions. Pour faire simple, contrairement à un rogue-like classique, les personnages que vous contrôlerez ne sont pas de simples héros sans peurs ni reproches mais bien des humains avec leurs forces et surtout, leurs faiblesses.

Que se passerait-il si – à l’instar de notre récit – l’un des membres d’un groupe d’aventurier mourait tandis que les autres étaient poursuivis par une horde de morts-vivants, blessés et apeurés ? Croyez-vous que le courage vaincra la peur ou bien la terreur s’emparera-t-elle d’eux ? C’est en cela que Darkest Dungeon promet une expérience de jeu unique. Si vous pratiquez le jeu de rôle, vous devez sûrement connaître le très célèbre Appel de Cthulhu tiré de l’univers de Lovecraft. Dans ce jeu est présente une jauge qui caractérise la santé mentale de votre personnage.

Plus cette jauge chute et plus votre personnage est en proie à des dérangements, des désordres mentaux… Darkest Dungeon s’en inspire largement puisque selon la situation, l’un ou l’autre de vos personnages pourra se voir écoper d’une « bizarrerie », que ce soit la paranoïa, la peur du noir ou un certain goût pour le sadisme. Nous ne savons pas encore dans quelle mesure ces bizarreries interviendront sur les caractéristiques ou le comportement de son personnage mais nous pouvons faire confiance à Red Hook pour peaufiner un gameplay unique.

En parlant de gameplay, ce dernier est également novateur dans une certaine mesure. Vous contrôlerez quatre personnages dans un système de combat au tour par tour et maîtrisant un ensemble de compétences qui différera selon leur classe. Par ailleurs, la dimension stratégique de Darkest Dungeon est très présente puisque vous pourrez placer vos personnages dans l’ordre de votre choix, mais attention !

Les compétences d’attaque des différentes classes ont une portée qu’il faudra respecter pour espérer toucher son adversaire. Ainsi, un épéiste aura une courte portée et devra se placer devant tandis qu’un magicien restera en arrière pour lancer ses sorts. Mais un guerrier sera-t-il en mesure de détecter les pièges ou devra-t-il laisser sa place à l’un de ses compagnons certes, plus fragile mais plus compétent dans ce domaine ?

Je pourrais encore vous parler de ce Darkest Dungeon pendant des heures, en évoquant par exemple sa magnifique direction artistique ou son ambiance oppressante à souhait mais je préfère vous laisser juger le reste par vous-même. Regardez ce trailer ou celui que j’ai mis à votre disposition plus bas, furetez sur la page Kickstarter de Red Hook Studios et, soyons honnêtes, pleurez. Parce que cette merveille ne sortira pas avant l’année prochaine et qu’il va être long de l’attendre.

Mais il viendra, soyez-en sûr. Preuve en est le succès de la campagne de financement qui, en seulement deux jours, a largement atteint ses objectifs, fixés à 75.000$. De quoi laisser rêveur sur le contenu supplémentaire que promet le studio en cas de dépassement de la somme demandée.

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