Bear simulator : le bon coup de patte?
Si vous êtes quelqu’un se sentant persécuté par la moindre chose, jusqu’au fait que les voitures ne roulent que pour polluer vos poumons, vous n’aurez pas de mal à comprendre qu’il existe une tyrannie, un diktat, une monarchie (et tout ce que vous vous voudrez bien y mettre) du genre humain sur le jeu vidéo.
En effet, je vous pose la question : y a-t-il un seul jeu vous mettant aux commandes d’un ours ? Le jeu s’intéresse-t-il seulement à la vie de l’ours, au quotidien ? C’est tout à fait passionnant, un ours, pourtant.
Mettez fin à cet oppression vidéoludique : Bienvenue dans Bear Simulator !
Un ours, donc…
Vous vous demandez sûrement ce que vous allez bien pouvoir faire dans un jeu tel que Bear Simulator. Est-il besoin de vous confirmer que vous ne jouerez pas un dodo ? Ceci étant, il est tout de même utile de savoir ce que fera notre ami ours pour les sous qu’il réclame.
Bear simulator introduit un genre nouveau : le FPB (First Person Bear). Vous déambulerez donc dans l’environnement prévu à cet effet, les pattes en avant, comme dans tout bon jeu au premier ours qui se respecte.
Et après ? Et bien vous ferez des choses d’ours, pardi ! Si vous n’avez pas idée de ce que ces « choses d’ours » peuvent bien être, il est bon de préciser qu’elles sont d’une grande diversité et d’un intérêt démesuré : de l‘exploration, de la dégustation de poiscaille de rivière, de l’amélioration de statistiques (allez farmer le saumon), du repos dans la caverne de votre choix, le dézingage de ce qui vous déplaira et la découverte des mystères que recèle la forêt.
En résumé, le jeu se revendique comme étant un Skyrim miniature. Sauf que… Vous êtes un ours.
Les feuilles, la forêt. Et les feuilles et la forêt.
Visuellement, BS ne s’illustre pas plus que ça: les graphismes sont dans une 3D relativement propre et classique. Disons qu’on ne peut rien lui reprocher de ce côté, sans pour autant lui reconnaître grand chose. Pour la prise de risque, on repassera. Il n’empêche qu’on aura droit à de beaux environnements.
BS semble parti pour être un open world. L’exploration y sera sa caractéristique majeure puisque les développeurs annoncent que le monde sera composé à 30 % de secrets, c’est à dire de zones cachées qu’il vous impliquera de découvrir. D’autres parts, un bon nombres d’espèces cachées, réelles et peut-être fictives.
Enfin, le combat tiendra une grande partie de votre temps de jeu, les ennemis qui vous feront face seront nombreux. Être un ours, ce n’est pas une sinécure.
Cher payé l’ours.
Maintenant que vous êtes un peu plus au fait de ce que sera BS, la question s’impose : le jeu en vaut-il la chandelle ? Si le principe de base a le mérite d’être amusant, un jeu en flash n’aurait-il pas suffit ? Divers projets innovants finissent au fond des oubliettes de la toile, mais BS a déjà réussi à faire plus que doubler son budget de base sur KickStarter. Ce dernier était déjà fixé à 29 500 $. Ce n’est qu’un avis, mais on peut considérer que c’est un peu cher pour un jeu « pour rire ».
On peut supposer que ce ne sont pas les backers habituels qui se sont occupés du financement du titre, mais plutôt une faune de joueurs plus occasionnels, ou en tout cas moins habitués aux projets KS. Ou encore ceux adeptes d’une bonne rigolade. Mais une bonne rigolade peut-elle prétendre récolter une somme se dirigeant vers la centaine de millier de dollars ? Ne soyons pas trop rabat-joie : rire n’a pas de prix et nous n’avons pour l’instant pas beaucoup d’éléments pour juger de la qualité de la blague. Attendons donc de voir, bien que son concept se veuille humoristique, le jeu réserve peut-être des suprises.
En résumé
Bear simulator, dès le début, se déclarait comme se destinant à être un jeu ne se prenant pas au sérieux. En revanche, il semble avoir trouvé un large soutien du côté de la communauté des joueurs, qui n’ont pas hésité à lui insuffler une somme conséquente.
Passés la réticence et les mauvais à priori qu’on pourrait avoir face à son concept, il est tout à fait possible que BS soit un jeu qui ne soit pas dénué d’intérêt. Les concepts qu’il met en avant pourraient prendre tout leur sens au fil du jeu (un monde entièrement fictif, la perception de celui-ci d’après les yeux d’un bon ours brun, etc). Par conséquent, malgré la perplexité dans laquelle peut plonger un tel projet, laissons-lui pour l’instant le bénéfice du doute.
Oh…my… GOD ! Il n’y a plus de limites aux simulations. Mon idée : une simulation de simulation. Tu incarnes un mec sur son ordinateur qui joue à éboueur simulator.
En tout cas, l’animal est à l’honneur cette année (après la chèvre, le lynx…)
Haha, oui, ce serait une bonne idée, histoire de mettre fin aux jeux qui se parent du « on l’a encore jamais fait » pour sortir un peu n’importe quoi. Enfin sait-on jamais, hein :p