Test : FRACT OSC

Par Avorpal , le 22 avril 2014 à 18:45 | Test, Toutes les news |

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Entendez-vous les notes synthétiques qui s’échappent d’une ambiance au néon fluo pendant que vous parcourez un monde étrange construit non pas autour d’une logique architecturale mais d’un ordre musical ? Pas encore ? Alors découvrons ensemble Fract Osc et son univers ô combien renversant et pour les yeux et pour les oreilles.

Vous atterrissez au beau milieu d’un décor improbable et surnaturel. Personne ne vous attend pour vous expliquer ce que vous devez faire. Aucun tutoriel ne vous prend par la main pour vous guider, vous vous sentez peut être un peu perdu. Et puis très vite, vos réflexes de joueurs reprennent le dessus. Vous êtes là pour découvrir après tout ! Vous avancez finalement, sans être certain d’avoir une direction à prendre.

Et puis au détour d’un chemin, vous vous retrouvez au beau milieu de ce qui semble être un studio de musique. Vous comprenez qu’il faut faire un clic droit pour que votre vision se transforme et ne vous permette d’interagir avec ce studio. Ainsi commencerons vos premiers pas dans Fract Osc, un first person musical puzzle développé par le studio Montréalais Phosfiend Systems.

Enigme en vue capitaine !

Comme je le disais, ne vous attendez pas à un tutoriel vous expliquant les bases de Fract Osc parce qu’il n’y en a pas. Malheureusement aurais-je envie d’ajouter parce qu’il faut bien l’admettre, ce jeu est loin d’être intuitif. Quand vous commencez une partie, vous remarquerez que le studio de musique est complètement verrouillé. Votre rôle consistera ainsi à plonger dans le monde de Fract pour réparer la gigantesque machinerie à travers des puzzles et ainsi, pouvoir vous servir du studio.

Le monde de Fract Osc est donc étrange échappant parfois à la plus simple des logiques. Certaines plates-formes flottent dans les airs, les bâtiments ne ressemblent à rien de connu, les ascenseurs sortent du sol etc. Mais ne vous y trompez pas, ce monde impossible possède ses propres règles, celles du rythme et de la musique.

Au fur et à mesure de votre exploration, vous remarquerez parfois que la seconde vision que j’évoquais plus haut vous permet de voir des éléments invisibles. À ce moment, il n’y a pas de doute à avoir, vous êtes face à un puzzle à résoudre.

La direction artistique est de toute beauté

Ces puzzles, la plupart du temps basés sur la musique, vous demanderont évidemment de vous creuser les méninges avec plus ou moins d’intensité pour en venir à bout. Et d’ailleurs, trouver ces puzzles est dans certains cas une énigme en soi, le monde de Fract Osc étant vaste et déstructuré. Oubliez la logique, trouver vos repères demandera un certain temps.

Fort heureusement, vous tomberez régulièrement sur des arches qui, non content de vous indiquer votre progression sur une carte lumineuse, vous permettront de vous transporter d’un point à un autre par un effet travelling qui vous laissera le temps d’admirer la vue au passage.

Si les énigmes sont au cœur du gameplay, n’oublions pas que Fract Osc est également un titre que je qualifierais de contemplatif. Les paysages à l’ambiance Tron, parcourus de lumières fluo et agrémentés d’une bande-son de qualité, vous transporteront littéralement dans un autre monde. J’avoue avoir été complètement séduit par la direction artistique un peu folle qui pour une fois, semble avoir été conçue autour de la musique et non l’inverse. Il en découle ainsi une atmosphère qui ne plaira certes pas à tout le monde mais qui a le mérite de sortir du lot.

Le fameux studio de création musicale

En parlant de musique, j’évoquais un studio. Ce dernier vous permettra de composer vos propres morceaux et de les partager sur Internet voire de les exporter au format wav. L’idée est séduisante, sachant que les fonctionnalités disponibles pour créer sa musique sont assez conséquentes pour laisser libre cours à son inspiration tout en étant suffisamment restreintes pour ne pas s’y perdre.

Si la durée de vie de Fract Osc se limitera à la résolution de tous les puzzles permettant de débloquer le studio dans sa totalité, la rejouabilité du titre pourrait être qualifiée de quasi infinie pour peu que vous soyez un compositeur dans l’âme. Pour les autres, faire le jeu une fois suffira à en faire le tour bien que tout son potentiel ne sera pas complètement exploité sans passer par la case studio.

Enfin, un dernier petit conseil au passage, accrochez-vous au début, soyez curieux et ne vous laissez pas démoraliser par les premières minutes du jeu qui, je le répète, ne prendra pas la peine de vous expliquer ce que vous devez faire, bien qu’il existe une chaine youtube créée par les développeurs pour vous expliquer comment vous en sortir avec les fonctionnalités du studio.

Vendu au prix de 14,99€ sur Steam, Humble Store et sur GoG.com, Fract Osc est clairement une expérience qui malgré quelques défauts mineurs, mérite son pesant d’or – que ce soit musicalement ou esthétiquement parlant.

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