Tangiers : les murs ont des oreilles.
Si je ne m’abuse, nous ne vous avions pas encore parlé de Tangiers, jeu ayant réussi sa campagne KickStarter il y a maintenant près d’un an et depuis en développement, dans l’ombre. Il en est récemment sorti, armé d’un nouveau trailer qui, même pour ceux qui n’ont encore jamais entendu parler du titre, saura vous faire prendre connaissance de ce que compte vous faire vivre ce jeu au doux goût de rouille et d’os.
C’est à cette occasion que nous allons en profiter pour vous faire partager ce que se promet d’être Tangiers.
Tangiers est un jeu d’infiltration un peu spécial. Comme dans ceux qui l’auront précédé, vous avez bien entendu un but qu’il vous incombe d’atteindre en échappant à la vigilance de ceux qui vous entoure. L’originalité du jeu réside dans le fait qu’il ne s’agisse pas de « ceux », mais de « ce » qui vous entoure. En effet, c’est du monde dans lequel vous évoluez qu’il faut vous cacher, minimiser du mieux que vous le pourrez vos interactions avec ce dernier pour qu’il ne remarque qu’à peine votre présence en son sein.
N’allez pas pour autant croire que le monde entier vous en veut. Au contraire, il s’avère que vous êtes l’élément hostile : vous n’étiez pas réellement prévu au programme, à vrai dire, et votre venue a brisé son doux déroulement. Il se désagrégera petit à petit, à chacune des perturbations dont vous vous trouverez être l’auteur au sein des villes dans lesquels vos pas se poseront. Ces morceaux qui auront disparu viendront ensuite se coller à d’autres villes que vous visiterez, rendant votre passage indélébile et faisant de chacune des prochaines villes quelque chose d’unique, transformé par vos actions antécédentes. En fin de compte, c’est à vous qu’il incombe de sauvegarder l’endroit dans lequel vous vous trouvez en vous faisant le moins remarquer possible, ce qu’il n’est pas commun de voir dans un jeu d’infiltration. Mais n’allez pas penser que ce soit tout.
Là où vous auriez eu en main diverses armes blanches, contondantes ou à feu pour vous défendre ou supprimer ceux qui vous font face, c’est des mots dont vous vous servirez pour progresser. Un exemple : un garde est à votre poursuite et jure à haute voix car il est incapable de vous trouver. Il vous faudra alors réutiliser ce qu’il aura proférer pour le faire jaillir d’un autre endroit, distraire votre garde et pouvoir avancer vers votre destination après avoir déjoué son attention. Le jeu met donc en avant des points intéressant au travers de leurs contradictions réciproques : vous traquez des êtres faisant parti du monde dans lequel vous vous trouvez mais dont vous ne devez pas vous faire remarquer, tout en vous servant de la vie verbale qui y règne pour libérer votre chemin.
Puisant ses références dans l’avant-garde torturée des 90′s, le mouvement Dada ainsi que – n’oublions pas qu’il s’agit d’un jeu – dans la saga Thief, Tangiers ne laisse nul doute quant à l’atmosphère dont il se teindra : sombre, glauque, surréaliste et un poil malsaine. En passant, la direction artistique peut pour l’instant être qualifié de brillante : il y a longtemps qu’un titre à l’identité graphique aussi forte et sombre et se passant du Pixel-art n’avait pas paru si réussie.
Ceci étant, et puisqu’il s’agissait tout de même du but de cet article, je vous laisse découvrir le trailer en image, maintenant que vous en savez un peu plus concernant ce jeu au fort potentiel qui arrivera sur nos écrans dans la fin 2014. Attention à ce que vous pourriez en dire tout de même, les mots ne sont plus aussi sûrs qu’ils ont pu l’être.
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