« Un stage de rêve ! » m’avait-il dit… Le propriétaire du Freddy fazbear’s Pizza est le genre d’homme dont on boit facilement les paroles. Grand et fort, avec de petits yeux perçants planqués derrière ses lunettes, une moustache fournie pas seulement qu’en poils et un sourire permanent jusqu’aux oreilles. Le contrat était simple : 5 nuits. 5 nuits pendant lesquelles, enfermé dans le bureau de la sécurité, j’aurai à surveiller le restaurant au travers des caméras de surveillances placées dans chacune des pièces de l’établissement. Après tout, ça ne devrait pas être difficile. Le propriétaire avait cependant émis quelques réserves : L’électricité sera limitée, « C’est la crise pour tout le monde n’est-ce pas ? » Quand à « l’attitude imprévisible » des mascottes robotisées du restaurant, je n’avais pris ça qu’a demi au sérieux. Non… À vrai dire, rien n’aurait pu préfigurer du sentiment que j’allais éprouver une fois ma besogne commencée. Un sentiment pire que la peur… L’ennui.
FAIS MOI PEUR
Five Nights at Freddy’s, appelé dorénavant « FNAF » (pour un souci évident de rapidité) est un Point & Click typé horreur de Scott Cawthon apparut sur Steam Greenlight en ce début 2014 et disponible depuis le 18 Août dernier pour la somme -pas tout à fait- modique de 4,99€. Aux commandes du veilleur de nuit d’une célèbre pizzeria, votre rôle est simple, scruter les écrans de contrôle grâce à une tablette reliée aux caméras du restaurant et vous assurer qu’aucun incident ne se produise durant la nuit.
D’une idée pouvant paraître originale à première vue (quoi que…), le jeu se révèle rapidement n’être qu’une pénible simulation de vidéo surveillance reposant entièrement sur le gimmick ayant fait le plus de tort au genre épouvante/horreur dans le jeu vidéo depuis une demi décennie : les jumpscares.
“POINT” À LA RIGUEUR, “CLICK” UN PEU MOINS
A peine arrivé sur votre lieu de travail, le téléphone retentit. Chaque nuit débutera par un coup de téléphone de votre patron, et permettra d’amener un semblant de scénario. Manque de bol, pas assez rapide pour décrocher, le proprio laisse alors un message (long et incompréhensible, même pour les plus shakespeariens d’entre nous) en récapitulant les informations à connaître pour votre première nuit de travail.
Une fois ce monologue terminé, on cherche alors tout naturellement les actions réalisables dans ce premier (qui a dit le seul ?) environnement. On comprend alors rapidement pourquoi le téléphone est si rapidement passé en messagerie, puisqu’en dehors d’allumer la lumière dans les couloirs adjacent à votre position et d’en fermer les portes de sécurité, AUCUNE ACTION N’EST RÉALISABLE, vous avez bien lu, voilà les deux seuls boutons avec lesquels FNAF vous propose interagir (quatre en réalité : deux de chaque côté du personnage). On découvre alors par un mouvement de souris hasardeux le principal argument du jeu, les caméras.
SOURIEZ, VOUS ETES FILMÉS
Positionner le pointeur de la souris en bas de l’écran permettra d’observer à l’aide d’une tablette, les différentes caméras et donc tout ce qui se passe dans la pizzeria. Tout ce qui se passe, ou presque, les caméras filment un angle précis -souvent restreint- variant de quelques degrés suivant une légère rotation automatique de l’engin. Les caméras sont disposées dans chaque pièces. De la scène ou sont postés Freddy et ses deux compères jusqu’au placard à balai en passant par les chiottes.
Mais attention, regarder les caméras consomme de l’énergie, tout comme fermer les portes de sécurités et allumer la lumière du couloir. Sachant que si votre précieux pourcentage d’électricité atteint zéro avant la fin de la nuit, c’est le game-over quasi assuré.
QUAND J’REGARDE COMME ÇA ON ME VOIT
On remarquera alors, une fois un premier tour de chaque caméra effectué que (Oh mince !) un des robots manque à l’appel. La suite vous la devinez aisément, il faudra repérer grâce aux caméras, où se trouve le joyeux luron manquant, en vérifiant qu’il ne s’approche pas trop de vous et tout en gardant un oeil sur votre jauge d’énergie.
Et n’espérez pas surprendre un des loustiques en train de s’approcher de vous, puisqu’ils attendront bien sûr (comme par hasard !) que vous ne regardiez pas votre appareil pour changer de pièce, et si vous restez trop longtemps sur la même caméra, celle-ci se brouillera automatiquement au bout d’un moment pour laisser les robots se déplacer. Pas folle la guêpe.
QUAND J’REGARDE COMME çA ON M’VOIT PLUS
Il faudra donc, pour espérer passer la nuit, ne regarder les caméras que lorsque cela est nécessaire, et ne pas abuser de la fermeture des portes, qui est, le seul moyen de vous protéger. Une fois les portes fermées, rien ne peut vous arriver, mais votre énergie fond comme neige au soleil. Et c’est après avoir compris cela (moins de 10 minutes après le lancement du jeu) que le “non-gameplay” du soft vous est alors révélé, il réside en un mot, Attendre.
Attendre que l’une (ou plusieurs) de ces machines se décide à venir vous trucider, donnant alors lieu à une animation digne d’un GIF mal compressé accompagné d’un son proprement insoutenable. Alors oui, ça marche, on sursaute. Mais comment faire autrement devant tant de mauvais goût balancé en si peu de temps ?
COMBIEN DE TEMPS ME RESTE T’IL DOCTEUR ?
Et voila absolument tout ce que le titre a à proposer. Si vous acceptez de vous astreindre à subir cette expérience dans sa totalité, sachez que le jeu vous retiendra deux heures tout au plus. La première nuit durera une grosse dizaine de minutes, puis la durée augmentera progressivement jusqu’à la dernière qui semblera durer une éternité.
Inutile de préciser qu’aucune rejouabilité n’a d’intérêt (si tant est que la simple « jouabilité » en est un). Après avoir terminé le jeu, un peu de contenu supplémentaire attendra les plus assidus d’entre nous, mais est-ce vraiment quelque chose de réjouissant ?
LE RESTE DU MÊME TONNEAU
Enfin, pour ceux qui se demanderaient si FNAF va leur en mettre plein les mirettes, la réponse est non. Les textures bavent, les images sont grossières et fades. Le seul intérêt un tant soit peu graphique réside dans certaines images délivrées par les caméras où l’expression à la fois monstrueuse et débile des robots pourra instaurer un semblant d’ambiance.
La bande-son viendra terminer d’achever un tableau déjà bien noir en vous bombardant les tympans de bruitages immondes et datés. Aucune « musique » à proprement parler, et on aurait tendance à se demander si ce n’est pas mieux ainsi.
On pourrait continuer à lister encore longtemps les défauts de FNAF, mais ce serait lui accorder encore trop d’importance. Five Nights at Freddy’s est une insulte à l’amateur d’épouvante qui se trouve en nous tous. Véritable vitrine représentative de la débâcle dont souffre le jeu d’horreur de ces 5 dernières années. Doté d’une ambiance à faire pâlir un filet de maquereau, redondant, (et pourtant court !) paresseux, pénible et laid, le jeu de Scott Cawthon ne fait véritablement peur que pour deux raisons, la première étant la question qu’il amène à se poser : Les jeux d’horreur vont ils continuer dans cette direction ? La deuxième étant la peur de la réponse…
Review
Pros | Cons |
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10% pour le travail qu'a pu représenter le développement du jeu, 5% pour la gueule hautement débiloïde du canard et 5% pour le gag de fin, qui prête à sourire. | Tout le reste ! |
Rating |
NB : Le jeu d’horreur est avant tout une histoire de ressenti. La note finale est, en ce cas, le reflet de mon ressenti. Pour moi, la peur est psychologique, elle s’instaure grâce à une ambiance, elle doit faire travailler l’imagination du joueur, elle doit s’appuyer sur ce qui est caché, non-visible. Il est évident que le ressenti peut énormément varier d’un joueur à un autre, selon ses expériences, son vécu etc.
Tu viens de te lâcher !! Je ne m’attendais pas à çà !
Les critiques sur le net sont plutôt bonnes et les vidéo sur Youtube restituent pas mal l’ambiance.
Apparemment, tu n’as pas appréciés…
Vu le prix du jeu, tu me semble un peu sévère mais bon je n’ais pas le jeu en ma possession donc je ne peux pas trop juger.
J’ai vu des let’s play de plusieurs types de jeux d’horreur et je ne vois absolument pas qu’est-ce que ce jeu a de si mauvais…. je trouve que le concept de garder un oeil sur la moindre chose qui se passe est plutôt original et assez stressant pour que ce jeu ait au moins 30 % en plus dans la note que tu lui a attribuée. Après, comme tu l’as précisé dans ton petit NB (pourquoi si discret, d’ailleurs ?), la peur varie en fonction des gens…
Wow !
J’ai un avis clairement différent du tiens.
C’est un petit jeu sympas.
Je pourrais faire un contre argumentaire facile. Mais trop long !! Tellement je ne suis pas d’accord avec au moins la moitier de ce que tu dis.
Essayez et jugez par vous meme. Cette article ne sera pas obligatoirement le sentiment que vous pourriez ressentir. Ça c’est juste un mec blassé qui crache son venin de deception sans etre objectif.
Tu es sur internet, il y a des tas d’avis sur tout ce que tu veux. Il est généralement préférable de voir le plus de test d’un jeu pour te faire une véritable opinion :). Surtout en ce qui concerne un jeu d’horreur.
Le style du jeu d’horreur dépend énormement de la personne. Personne n’a les mêmes attentes pour ce genre de jeu. AshBorer argumente son avis ;). Il ne dira pas qu’il va aimer le jeu s’il ne l’a pas aimé.
Personnellement, je suis comme Ash, j’ai besoin que la barre soit très haute dans un jeu d’horreur pour que ça me prenne aux tripes.
Ca peut me faire penser à la fois où j’ai joué pour la première fois à Slender : The Arrival, au début, bah, ok, ça surprend, ça change… mais après… passé la découverte j’ai trouvé le jeu très mauvais. Il y a des personnes qui le trouvent excellent et je peux comprendre ça ;). Dans mon cas, je suis sûrement un joueur blasé mais lorsque je voyais Slender je n’avais pas “peur” de lui mais j’avais surtout peur de devoir recommencer la partie…
(Un let’s play sur un jeu d’horreur mettra toujours en valeur le jeu, car il y a les réactions du youtuber qui ajoutent un + au visionnage)
Franchement…
FNAF est un très bon jeu ,pour son coter oppressant comme pour son coter surprenant.
Les screamer c’est vieux comme l’inspecteur poivrot…. (ceci était une blague nul)
Mais il son bien réaliser au moment ou on si attend le moins.
Puis on parle du premier ,mais le deuxième est juste énorme.
Pas de porte pour vous protéger juste un masque animatronique.