Les poches se vident plus vite qu’elles ne se remplissent, c’est bien connu. Mais nous avons l’esprit de contradiction, d’où cette troisième édition de C’est dans la Poche qui vous présente – sous vos yeux ébahis et stupéfaits – Monument Valley (on s’en doute, ça va être mo-nu-men-tal) !
Car j’ai beau fouiller, retourner, gratouiller sous la croûte ou sortir ma pelle et ma pioche, j’aurais plus tôt fait de déterrer un fossile de crustalophacé que de trouver un titre qui surpasse Monument Valley en esthétique et en simplicité. Cela dit – et bien qu’un fossile, ce soit chouette – ne faites pas comme moi, vous n’en trouveriez pas. Faites-moi confiance, j’ai un diplôme. Deux, même.
Loin de la vallée des morts, un monument de couleur
Commençons par un petit rappel : Monument Valley est un jeu de réflexion et d’énigmes se servant des illusions d’optique pour vous perdre et vous faire cogiter. Là où les développeurs auraient pu se contenter de plonger le joueur dans un univers simpliste, mettant l’accent sur la réflexion, on se retrouve à chaque niveau avec, entre les mains, une véritable illustration tout droit sortie d’un livre de contes pour enfants.
C’est bien simple : avant de commencer à se triturer les méninges pour vous sortir de chaque niveau, on va passer un bon moment à y rester pour admirer l’image qui nous est offerte en premier lieu, ainsi que les effets visuels que déclenche chaque mécanisme. Comble du bonheur, les développeurs ont doté le jeu d’une petite touche qui permet de prendre des screenshots (évidemment débarrassé de toute trace de l’interface) à tout moment. Alors certes, c’est un peu narcissique sur les bords, mais ça en vaut la peine.
Rouler des mécaniques en musique
Pensé dès le départ pour les plateformes mobiles, Monument Valley se joue intégralement avec un doigt pour tout l’écran (pas de pad virtuel), par le biais duquel vous déplacerez l’héroïne du jeu (une jolie princesse avec un chapeau pointu tout blanc mignon et une robe toute blanche qui fait frou frou).
De nombreux éléments, dans chaque niveaux, sont amovibles et vous permettront de résoudre les énigmes pour progresser jusqu’à la fin du jeu. Et, comme dit plus tôt, le titre étant axé (au sens propre) sur les illusions d’optiques, il vous faudra réfléchir à la meilleure manière d’en tirer parti pour vous en sortir.
Enfin, le dernier et pas le moindre, Monument Valley jouit d’un travail musical enchanteur, où chaque action, mouvement et transformation ont été agrémentés du son d’un instrument qui leur est propre. Que ce soit à la sélection des niveaux, lorsque vous faites tourner un pont ou apparaître un escalier, vous aurez droit à un son de harpe, guitare ou percussion. Pour une fois, l’écran de sélection des niveaux est un plaisir pour les yeux, aussi bien que pour les oreilles.
Pour finir
Je ne peux que recommander chaudement ce jeu, qui, bien qu’assez court, a su écourté et enchanté quelques trajets et matinées paresseuses. Si vous êtes tenté par la perspective d’une nouvelle bibliothèque de fonds d’écrans colorés et par une aventure poétique, aussi agréable à l’œil qu’à l’oreille, lancez-vous !
Je suis prêt à parier que vous ne serez pas déçu (tant qu’on ne joue rien).
Monument Valley est disponible pour Android et iOs pour la somme de 3.59€ .
Mon jeu de l’amour, quoi <3 Avec toutes les têtes qui lorgnent par dessus ton épaule dans le métro à coup sûr.
Du Monument Valley noyé dans les Candy Crush du métro :p !