Pale blue : anti-super-héros ou super-anti-héros ?
Une charmante héroïne, un visage d’ange serti de cheveux bleutés (certes décoré de quelques boulons, très seyants au demeurant), deux petites oreilles de bête à poil pour ne rien gâcher ainsi qu’une queue de renard rattachée à son délicat postérieur. Son nom ? Aussi doux que son pelage : Ellen.
Tenons-nous là la relève des idoles lolicon et otaku ? Raté, Ellen est là pour la grande purge et l’humanité est son eau usée. Bienvenue dans Pale Blue.
Le doux cocon de Pale Blue
Pale Blue est un nom de code assigné à une expérience menée par l’organisation du Cocoon. Après mûrs réflexions, études et observations, ladite organisation en est venu à une triste conclusion (mais inévitable, n’est-il pas) : l’humanité est corrompue jusqu’à la moelle et nécessite rien de moins qu’un anéantissement dans les règles pour se remettre sur pieds. Les pieds de qui ? me demanderez-vous. Eh bien ceux de l’organisation du Cocoon, évidemment.
L’histoire est centrée autour d’Ellen, une fille tout ce qu’il y a de plus normal jusqu’à ce qu’elle devienne le sujet d’expérimentations qui la firent tourner à l’état de monstruosité animale, humaine et robotique. Comme elles, de nombreuses créatures sont lâchés à travers le monde, revêtant l’apparence de simples humains jusqu’à ce qu’il fassent appel à leurs capacités de destructions et sèment le chaos un peu partout. Et, contrairement à ce à quoi on pourrait s’attendre, Ellen se fiche pas mal de l’avenir de l’humanité. Le plan de ses géniteurs lui semble même plutôt tentant et dézinguer du Power Rangers et autres supermans semble la faire bien marrer. Et nous aussi, d’ailleurs. De toute façons, les combinaisons moulantes sont passées de mode.
Exterminer l’humanité, mode d’emploi.
Hormis le fait d’incarner une jeune fille monstrueusement mignonne, Pale Blue se revendique comme un plateformer en 2D side-scrolling ayant la particularité de laisser au joueur une liberté conséquente de déplacement au travers de chaque carte. Il ne s’agit pas simplement de vous laisser le temps de flâner dans chaque entrepôt lugubre que vous visiterez, mais surtout d’avoir la possibilité de compléter des objectifs secondaires ainsi que de semer le chaos (en plus de la terreur) dans les lieux que vous traverserez. Pour bien faire, vos créateurs vous ont dotée de capacités franchement appréciables, puisque vous pouvez vous servir des gènes animales qui vous ont été insufflées pour déployer en un instant une force bestiale et éparpiller des vagues d’ennemis comme si de rien n’était. À noter qu’une partie de l’environnement sera destructible, chose inhabituelle (et franchement cool) dans ce type de jeu.
En plus de l’aspect hack’n slash bourrin dont souhaite se parer Pale Blue, d’autres facettes de son gameplay vous seront offertes. Notamment des phases de Tower-defense où il vous incombera de protéger un objectif pendant un temps donné ou encore des missions d’infiltration dans lesquelles votre but sera de compléter votre objectif sans faire sonner la moindre alarme où vous faire remarquer par les autorités avoisinantes. En somme, Pale Blue semble nous offrir de la variété, ce qui est tout à fait appréciable dans un genre qui se prête facilement à la répétition.
En bref :
Pale Blue arrive avec du vieux et nous laisse avec du neuf dans les mains. L’esthétique manga revisitée semble parfaitement coller à l’univers revendiqué par les développeurs et l’héroïne a l’air attachante au possible, pour ne pas dire franchement charismatique. Le scénario, quant à lui, paraît sympathique et captivant, prenant le contre-pied de l’histoire classique de bête de laboratoire s’enfuyant et se vengeant de ses sadiques créateurs pour incarner un héros méconnu.
Bref, Pale Blue semble nous réserver un bon paquet de surprises, ce qui nous fait frémir d’impatience et un peu d’anxiété aussi : on ne veut pas voir nos espoirs déçus ; le jeu, en l’état, n’étant pas parfait, on espère tout de même voir les quelques défauts qui le ternissent se régler à l’avenir, notamment au niveau de la rigidité de ses animations. Mais le jeu en étant au début de son développement, il est normal qu’il subsiste pour le moments quelques lacunes. Enfin, vivement que tout ce qui nous importe soit mis en vente : une figurine articulée d’Ellen!
Encore en campagne kickstarter et ce jusqu’au 19/06, Pale blue a déjà rempli son objectif premier en dépassant la somme de 48 000 $. Le jeu est donc officiellement lancé et arrivera sur PC… Quand il sera prêt!