Rencontre du troisième type avec Paradise Lost
Le fantasme du premier contact entre l’humanité et une race extraterrestre venue du fin fond de la galaxie est très présent dans l’imaginaire collectif. Pourtant, à y regarder de plus près – dans la littérature ou au cinéma – ces rencontres se terminent souvent plutôt mal : Starship Troopers, Independance Day, Mars Attacks, Alien ou encore la Guerre des Mondes sont autant d’exemples qui ont fait du petit bonhomme vert un grand méchant loup tentaculaire. Heureusement, certaines histoires sont là pour nous rappeler que parfois, l’Homme peut mettre de côté son statut de victime pour devenir le persécuteur. C’est l’histoire que propose de nous raconter Paradise Lost.
Tout commence lorsque l’observatoire d’une organisation scientifique – le G.E.R repère une étrange météorite s’écrasant sur Terre. Aussitôt, l’équipe qui se rend sur place pour enquêter y découvre une forme de vie extraterrestre en provenance de l’espace. Ni une ni deux, les scientifiques s’en emparent et l’enferment dans leur laboratoire de recherche. À partir de là, nous pourrions nous attendre à un film catastrophe ou l’entité, furieuse de sa captivité, dévaste tout sur son passage en assassinant un par un les membres du G.E.R. Sauf qu’ici, Paradise Lost a eu la bonne idée de placer le joueur non pas du côté humain mais du côté de l’extraterrestre. C’est ce choix de point de vue original qui fait de Paradise Lost un jeu à surveiller de près selon moi.
Maintenant que vous connaissez la trame principale, voyons ce que Paradise Lost propose de nous mettre sous la manette. D’après les développeurs du studio Asthree Works, il s’agit d’un jeu à la croisée de grands classiques tels que Metroid, Castlevania, Oddworld ou encore Metal Gear. Pour être plus clair, il est question d’un jeu de plate-forme à exploration libre où le protagoniste – que je classerai dans la catégorie des extraterrestres à tentacules multiples – devra s’échapper de la base du G.E.R en évitant si possible de se faire repérer par les forces de sécurité, activement à sa poursuite. Bien que notre alien soit à poil question équipement, à la manière d’un Solid Snake en début de mission, il lui sera possible d’apprendre de nouvelles compétences pendant le jeu, telles que la bombe organique ou la très prometteuse manipulation mentale. Par ailleurs, de nombreuses zones du complexe ne seront accessibles qu’après avoir résolu certaines énigmes.
Graphiquement parlant, Paradise Lost est en 8 bits avec vue de côté, à la manière d’un bon vieux Castlevania. De ce que l’on peut en voir sur le trailer, les décors sont très détaillés et pensés pour pouvoir être explorés de différentes façons. La musique a aussi fait l’objet d’un travail particulier, Asthree Works ayant fait appel au compositeur Pablo J. Garmon, un monsieur peu connu mais qui saura certainement nous prouver toute sa valeur. Voici d’ailleurs un extrait de la bande originale du jeu, un tantinet… épique.
Un dernier point sur lequel je voulais revenir est l’histoire. Vu le nombre de personnages secondaires présentés et les promesses du studio, Paradise Lost semble pourvu d’un véritable scénario, ce que je ne peux d’approuver. Autant j’aime les jeux centrés sur le gameplay, autant je suis toujours ravi de découvrir des titres qui nous proposent de véritables histoires. Voilà, vous savez à peu près tout. Si la présentation de ce jeu vous a plu, gardez un œil sur le Kickstarter d’Asthree Works qui a récolté pour le moment un peu plus de 50.000$ sur les 70.000$ demandés et qui se terminera le 1er décembre. Si voulez soutenir les développeurs, n’hésitez pas non plus à le greenlighter sur Steam via ce lien. Enfin, le jeu devrait être disponible en décembre 2014 sur Windows, Mac et Linux. L’attente va être longue !
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