Test : Valdis Story : Abyssal City
Dans la lignée des mythes et légendes d’Atlantis, Valdis Story : Abyssal City nous plonge dans une aventure entre action et plateforme. Plongeons donc au creux de l’océan, pour voir ce que cette petite perle a dans le ventre.
Dès les premières minutes dans le jeu, Valdis Story se revêt de son habit de lumière et vient directement planter son univers. Les graphismes sont soignés et efficaces, quoi qu’un peu fouillis, la faute à un arrière plan parfois trop peu nuancé et qui vient s’inviter au cœur de l’action. La musique est clairement adaptée au titre, et dès les premières notes de piano on sent qu’elle viendra habiller toute l’aventure de façon simple mais efficace.
L’ambiance est omniprésente dans le titre développé par le studio Endless Fluff : à travers les dialogues avec les PNJ dans le monde sous-marin, les différentes attaques des Anges, Démons et Ferals mais aussi et surtout par la présence de boss presque tous charismatiques, parfois un peu tombés dans le cliché, mais toujours justes et efficaces. On a une réelle sensation de challenge à chaque rencontre et c’est un véritable plaisir de les combattre.
Cependant, vous avez intérêt à avoir été bercés par les Mega-man et autres Ghost’n’goblins si vous souhaitez vous en sortir dans le monde de Valdis. En effet, l’aventure est difficile voire trop difficile sous peine qu’on joue au moins dans le mode « very hard » (soit le 2ème niveau de difficulté sur 4). Le mode normal ne posera pas de soucis ou presque, mise à part la période d’apprentissage à la rencontre d’un nouvel ennemi. Et c’est cette difficulté qui finalement nous coupe un peu de cet univers original pour nous ramener à notre triste réalité de gamer, le jeu est dur et exigeant, préparez vous donc à de la difficulté, de la vraie, et pas un autre jeu ou appuyer sur un vulgaire bouton vous garantira la victoire.
Les phases de combat sont corsées, mais c’est finalement au niveau de la plateforme que vous rencontrerez les plus gros écueils : le personnage est très sensible et au moindre mouvement du stick celui-ci va se déplacer très brusquement, avec un effet « savonnette » sur certaines plateformes. Autant vous dire que les sauts millimétrés et les défis plateforme pour débloquer certains artefacts vont vous rendre fous, si vous ne l’étiez pas déjà. Et pour couronner le tout, impossible de regarder sous son personnage (en tenant le joystick vers le bas par exemple) ce qui déçoit un peu.
Le point où Valdis Story se montre audacieux, c’est sur le fait que le jeu mise beaucoup sur la personnalisation de votre aventure : en plus de pouvoir choisir en début de partie votre personnage, vous choisirez également la voie que celui-ci va suivre par la personnalisation de l’arbre de talent (qui se répartit entre arts martiaux, expertise défensive et sorts magiques). L’équipement et les magies disponibles sont également personnalisables sous peine d’avoir débloqué ou fabriqué les objets requis. Ainsi, chaque monstre que vous pourrez rencontrer lâchera des objets de manière aléatoires vous permettant ainsi de fabriquer de l’équipement. Et comme dans tout bon RPG, on retrouve l’évolution de la bonne vieille feuille de personnage, pour lequel vous choisirez d’augmenter une statistique de votre héro (intelligence, force, agilité ou chance) à chaque level up. Finalement cette dimension très RPG ajoute un bénéfice non négligeable au titre d’Endless Fluff, et ravive l’intérêt qu’on peut porter au jeu.
L’expérience au cœur de Valdis Story se renouvelle un peu grâce à un positionnement semi-aléatoire des monstres (comprenez par là que ceux-ci seront positionnés aléatoirement dans la salle, mais resteront toujours les mêmes) et une disposition des cartes et notamment des villes qui diffèrent en fonction du personnage choisi en début d’aventure. De ce fait, on ne pestera pas trop en revenant dans des salles où on est passé auparavant. D’ailleurs, concernant les personnages, vous pourrez en incarner 4 (dont 2 disponibles dès le départ). Ceux-ci pourront être accompagnés d’une pléiade de compagnons les assistant pendant les combats, contribuant ainsi à la personnalisation de l’aventure.
Petit point noir cependant, l’aventure n’est disponible qu’en Anglais et étant donné que Valdis Story brille par son histoire c’est dommage de jouer au jeu sans en comprendre les tenants et aboutissants. Pas de doublage non plus pour les personnages, bien que ce ne soit pas gênant, c’est un détail qui m’a surpris lorsque j’ai débuté l’aventure.
Valdis Story : Abyssal Story rencontre quelques soucis liés à une maniabilité trop exigeante et parfois imprécise, le jeu montre tout de même une vraie qualité dans sa finition et se trouve dans un univers très immersif. De plus, la personnalisation du héro et une histoire avec des rebondissement intéressants contribue à faire du jeu une expérience très agréable, qui saura vous tenir en haleine sous peine que vous êtes un passionné d’action-plateforme, et que vous ayiez les nerfs bien accrochés.
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Résumé
Les + | Les - |
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Un univers immersif, une personnalisation du personnage, des boss intéressants, un aléatoire modéré | Pas de doublage, Anglais uniquement, courbe de difficulté mal gérée, maniabilité parfois imprécise |
Score du jeu : |
J’aime tellement ce jeu <3