EarthLock : la roue tourne.
Dans les pays se trouvant bien au nord, il y a 6 mois de nuit et 6 mois de jours. En revanche, ce qu’il n’y a pas, ce sont des magiciens, des machines démoniaques et des graines aux effets surprenants (et tout à fait licites). D’un coup, c’est beaucoup moins drôle.
Enfin, pour parer à ça, il y a EarthLock, un monde où tout est licite : les machines démoniaques, les graines hallucinogènes et même la magie. Et, comble du bonheur, la nuit et le jour y règnent de façon aussi équitable que durable. Que demander de plus ? À en savoir plus, pardi !
Mystère sur la Terre.
L’univers de EarthLock prend place dans un monde qui, pour une raison inexpliquée, s’est arrêté de tourner il y a plusieurs millénaires. Inutile de refaire l’histoire de l’astronomie pour savoir que le soleil n’éclaire plus qu’une partie de cette planète. Cette dernière est donc divisée en deux parties : l’une est ensoleillée de manière permanente et l’autre sous l’emprise d’une nuit et d’un hiver interminables. Fatalement, en choisissant de planter de cette manière le décor, EL s’est ménagé une porte d’entrée pour offrir aux joueurs une grande diversité d’environnements, jouant sur les climats et la luminosité.
Poursuivant sur cette opposition, EL met face à face deux éléments contraires : la magie et la mécanique.La magie s’exprime au travers de graines, que vous devrez vous charger de faire pousser et récolter par vous-mêmes, de sorte que ces dernières puissent mettre à votre disposition leur pouvoir respectif (glace, feu, foudre, ténèbres, etc..). D’autre part, certaines cités détiennent un savoir technologique qui pourra se révéler tout aussi utile.
Vous incarnerez dès le début un jeune aventurier du nom de Amon, issu d’une ville plantée en milieu désertique. Votre quête sera de traverser le monde pour découvrir les origines du cataclysme qui empêche la terre de tourner depuis.
Du bon, du beau. Surtout du beau.
EL se démarque de la production indépendante habituelle en adaptant un graphisme techniquement poussé. Mélangeant habilement 3D et cell-shading, il se veut aussi beau que coloré. Le premier lieu dans lequel vous débutez n’est d’ailleurs pas sans rappeler l’île de départ de Zelda : the wind waker.
Les personnages ont, quant à eux, une esthétique proche de celle du manga, affublés de quantités d’accessoires et de détails et avec une personnalité qui semble pour l’instant bien définie et différente de l’un à l’autre. Ce qui, parfois, frôlerait presque le cliché du profil psychologique : nous retrouvons l’intrépide un peu simple d’esprit, secondé par un compagnon peureux mais réfléchi ; son amie, jolie et hautaine, secondée par un compagnon la plupart du temps muet, etc… Si on ne risque pas de les confondre entre eux, on ose espérer qu’ils ne seront pas pour autant semblables en tout point à quelques personnages tout droit sorti d’un manga grand public.
En revanche, les paysages ont le mérite d’offrir une remarquable diversité, allant du désert arides aux plaines verdoyantes ou enneigées, en passant bien évidemment par de nombreuses îles plus ou moins paradisiaques. À priori, l’ennui visuel ne devrait donc pas être de la partie.
Place à l’action !
EL choisit de revenir aux racines du RPG Tour par Tour en proposant des combats… Au tour par tour. Au-delà de ça, l’originalité de son gameplay repose sur le fait que chaque protagoniste est secondé par un compagnon -un animal-, ouvrant la voie à un grand nombre de combinaison. Plus que jamais dans un RPG TPT, vous ne combattrez pas seul.
Les graines dont nous vous parlions un peu plus tôt ont un rôle majeur à jouer dans les phases de combat, puisqu’elles recèlent toutes un pouvoir spécifique sont il sera possible – et obligatoire – de se servir contre les ennemis que vous rencontrerez. De fait, tout un système de résistance et de vulnérabilité, de combinaisons et de stratégies est mis en place pour remporter ses combats de la meilleure façon possible.
En dehors de ces combats, vous vous promenez donc sur les terres d’EartLock, en vue de dessus, aux commandes du chef de votre groupe (seul à apparaître sur l’écran durant les trajets d’un lieu à un autre). Une fois dans les endroits clos, vos partenaires peuvent aussi bien se disperser aux alentours ou bien rester avec vous et jouer un rôle dans divers dialogues.
EL, pour ce qu’il nous montre pour l’instant, semble être parti pour être un titre sympathique, avec ses petites notes d’originalité. Très beau, coloré, pas ennuyeux à l’œil, son potentiel est certain.
Mais, pour ce qui nous en est montré pour le moment, il ne sort pas réellement des sentiers battus. Sympathique sans être affolant, mignon sans être magnifique, on est en droit d’attendre de nombreux ajouts au fil de son développement. Et, accessoirement, pour la version PC, un interface et des contrôles qui ne soient pas avant tout pensés pour la PlayStation.
Ceci étant, le jeu est encore en est encore à un développement récent, nul doute que les défauts qu’il accuse pour le moment sauront être corrigés. Le jeu est encore en phase de financement sur Kickstarter, nous espérons donc avoir de fraîches nouvelles au plus vite. Les développeurs demandent 150 000 $ pour financer leur projet et 60 000 $ ont été jusqu’aujourd’hui récoltés. Il ne nous reste plus qu’à attendre que le reste vienne avant la fin du financement soit le 12 avril.
Sur le même thème :
Ikone Web 
