Test : Nidhogg
Quand l’escrime fait son entrée dans le jeu indépendant sous la forme d’un titre étrangement intitulé Nidhogg, nous ne pouvons qu’être curieux du résultat, surtout quand on en voit le palmarès impressionnant avant sa sortie. Reste à espérer qu’il sera à la hauteur de l’attente des joueurs passionnés de duels au fer et d’hémoglobine colorée.
Nidhogg, un jeu qui devrait rappeler des souvenirs à ceux qui suivent l’actualité du jeu indé puisque récompensé à de multiples reprises depuis 2010, notamment à l’IGF et à l’Indiecade. Et c’est après quatre ans d’attente que nous avons enfin pu mettre la main sur le jeu du studio Messhof.
J’avoue avoir été très intrigué par Nidhogg, autant par son gameplay que par son design particulier. Alors sans perdre de temps, voyons ce qu’il a dans le ventre.
Le principe du jeu est le suivant : vous incarnez un personnage armé d’une épée d’escrime situé à la gauche de l’écran dans une arène en side scroller. Votre objectif sera de vous rendre le plus à droite possible afin de remporter la manche. Mais bien entendu, il faudra compter sur votre adversaire qui devra lui rejoindre le tableau le plus à gauche.
En bref, il faudra vous mettre sur la tronche pour passer ! Et puisque le jeu entier repose sur son gameplay, il a plutôt intérêt à être solide. Et effectivement, Nidhogg possède un gameplay plus exigent qu’il n’y paraît et surtout, diablement efficace.
Outre la position de base du milieu, votre personnage pourra tenir son arme en position haute et basse afin de tenter d’étriper son opposant sachant que si les deux sont en garde similaire, les épées s’entrechoquent. Par ailleurs, il est possible – avec le bon timing – de désarmer son adversaire ou de lui administrer un coup de pied sauté des familles pour le faire tomber.
Enfin, la possibilité de lancer son épée et de se battre à mains nues rend les duels nerveux, sanglants et terriblement amusants, surtout lorsque l’on joue contre un adversaire humain.
Graphiquement, Nidhogg ne va pas plaire au plus grand nombre bien qu’il possède un charme et une identité forte qui ne laisse pas indifférent. Si les quatre arènes disponibles sont toutes très différentes, nous pourrions regretter un manque de lisibilité de deux d’entre elles, qui nous impose pour l’une un background et des nuages qui nous empêchent de discerner notre arme ou celle de notre ennemi et pour l’autre, de hautes herbes qui rendent le combat plus confus que nécessaire.
Mais il faut bien reconnaître que l’originalité graphique des différents tableaux compense leurs faibles nombres et leurs cruels manques de plates-formes, rendant le jeu un tantinet trop horizontal mais nécessaire au gameplay.
L’essentiel étant dit, je me dois de vous faire part de ma plus grande déception de ce Nidhogg : la durée de vie. Pour un jeu vendu 14€ sur Steam, je m’attendais à un peu plus de rejouabilité mais hélas, mis à part un mode solo rapidement redondant qui vous fera affronter une armée d’ennemis tous plus idiots les uns que les autres – la faute à une IA mal maîtrisée – et la possibilité de jouer en multi en local ou online, vous vous ennuierez très rapidement, trop rapidement à mon goût.
Pourtant, les bases du gameplay étant solides, il est dommage de ne pas avoir eu le droit à un peu plus de contenu tel que de nouveaux modes de jeu, le choix de la couleur de son personnage ou un nombre plus important d’arènes.
Pour résumer, Nidhogg a un gros potentiel mal exploité. Je ne serais pas si regardant sur ses quelques défauts si le jeu était vendu à un prix plus raisonnable – en dessous de 10€ j’entends – mais il ne faut pas pour autant l’oublier.
Les soldes Steam seront sûrement l’opportunité de mettre la main sur ce jeu qui, en multi, trouve tout son intérêt. Reste à espérer que Messhof ne laisse pas son jeu de côté et nous offre quelques mises à jour de contenu pour étoffer ce titre prometteur mais incomplet.
Résumé
Les + | Les - |
---|---|
- Un gameplay efficace - La musique - Le multijoueur | - Trop cher - Manque de contenu |
Score du jeu : |
—–
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Ce jeu me rappelle énormément un jeu sur Playstation, où on incernait un Samourai/ninja dans différents décors en 3D, beaucoup d’imperfection, mais ultra bourrin, un coup bien placé tuait l’adversaire, beaucoup de techniques perfides (envoie de sable, se planquer derrière des bambous, dans l’eau … si quelqu’un se rappelle le nom de ce jeu d’ailleurs !
Je pense que je vais craquer pour Nidhogg en tout cas ..
Ah j’ai trouvé, c’est Bushido Blade 2 !
Ouui j’ai le 1 effectivement. Mais pour le coup, je suis bien plus fan de Bushido Blade que de Nidhogg ne serait ce que par la variété des personnages et des armes. Après, c’est sûr que ce n’est pas le même jeu hein ^^
En complément du test, je vous mets le lien de mon vidéotest, je me suis rué dessus à sa sortie, même s’il n’est pas exempt de défaut il reste une belle surprise de ce début d’année.
http://youtu.be/BqQWG2Hmjb4
Enjoy xD
Merci pour la vidéo Nous en avions tourné une avec Skies mais j’ai foiré la capture ahah