Last Life, de la science-fiction et du polar

Par Avorpal , le 16 avril 2014 à 0:57 | Actualité, Toutes les news |

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Enquêter sur un crime n’est jamais une mince affaire pour un détective mais savez-vous ce qui est plus ardu encore ? D’enquêter sur son propre crime évidemment ! Pourtant, c’est ce que va tenter de faire le héros de Last Like, Jack Parker, pendant le peu de temps de vie qui lui a été accordé.

Le pitch de départ de Last Life est peu banal il faut l’admettre. Vous incarnez Jack Parker, un investigateur qui a eu la chance de survivre à la plus grande catastrophe que l’humanité ait connue. Exilée sur Mars, cette dernière survit péniblement, la vie est difficile sur la planète rouge. Malheureusement pour notre héros, quelques années après ce nouveau départ, il se fait assassiner d’un coup de laser, fin de l’histoire. Enfin, pas tout à fait la fin puisque peu de temps après cette tragédie, Parker se réveille dans une cuve, sa conscience fraîchement intégrée – à l’occasion de la fête des morts – dans une impression 3D de son propre corps. En tant que détective, pas question de passer à côté de l’affaire de sa vie : découvrir son meurtrier.

Last Life est un jeu d’aventure typé point’n click dans la plus pure tradition du genre. D’après Sam Farmer, le créateur en coulisse et fondateur du studio Rocket Science Amusements, Last Life s’inspirera d’une thématique très actuelle et qui lui est chère : le transhumanisme. Par ailleurs, il semble que l’éternelle question de la vie après la mort soit au cœur du scénario. Comment le laboratoire à l’origine de la résurrection temporaire du héros parvient-il à capter la conscience d’un individu décédé ? Où va cette conscience après la mort ? Bref, que d’énigmes que Jack Parker tentera d’élucider avant de disparaître.

Si vous avez d’ores et déjà jeté un œil au trailer en bas de cet article, vous remarquerez à quel point la direction artistique de Last Life opte pour un style épuré tout en mettant l’accent sur la noirceur de son univers. Après tout, nous parlons bien d’un polar ici, d’une sombre affaire de meurtre et ce, dans un monde déjà accablé par la fatalité. Il faudra donc compter ici sur un scénario qui misera non pas sur une happy-end mais sur le destin déjà tout tracé du héros qui, quoi qu’il découvre de son enquête, finira immanquablement par devoir rendre les armes à la fin de son temps de vie programmé par le laboratoire de résurrection.

Bref, ce Last Life est très prometteur, au point d’ailleurs d’avoir attiré l’attention d’un certain Tim Schafer – qui n’est plus à présenter – et qui, à travers le studio Double Fine, aidera Sam Farmer à éditer son jeu. Par ailleurs, le jeu est actuellement en campagne sur l’inévitable Kickstarter avec pour objectif d’atteindre les 75.000$ dans les 30 jours impartis. Seul bémol à tout cela, et pas des moindres : la somme demandée ne concerne que le premier épisode de l’aventure de Jack Parker sur les trois prévus. La formule de Telltale a encore frappé dirait-on, bien que l’on puisse se demander si cette dernière est réellement adaptée à tous les projets qui en usent. Seul l’avenir nous le dira.

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